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 Dans la gueule du Serpent

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Elegost
Exilé, ex-Capitaine des rangers
Elegost


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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyLun 4 Fév - 20:08

Tous soulagés de quitter enfin Osgiliath, aucun des commandos ne rechignèrent à continuer la course à travers les bois afin de quitter les murs de la cité de vue.
Lorsqu’une nouvelle nuit tomba, le groupe se permit même un cri de triomphe lorsque les étoiles et l’Astre sélénite percèrent la brume d’hiver, oubliant un instant la douleur de la perte de leurs frères d’armes.
Ils firent alors halte pour se reposer de leur interminable fuite. Un tour de garde fut organisé, les plus en forme veillant sur les plus mal en point. Imrahil devait commencer, puis réveiller Morethir, qui à son tour laissera la place à Faragorn.

Elegost s’allongea sans couverture sur un amas de feuilles et pansa les blessures causées par la bête du Mordor. Bien que profondément perturbé par sa fâcheuse manie de se prendre des coups de massue de trolls, il s’endormit rapidement, attendant que son lieutenant le réveille à l’aube pour reprendre la marche.



« Elegost ! Elegost !
-Gbl ?
-Chef, nous avons un problème !
-Ouais, désolé d’avoir dormi si tard …
-Non, ce n’est pas ça, l’aube pointe juste, mais je me suis réveillé tout seul !
-Bravo, moi, je n’y arrive pas souvent, après m’être pris un marteau de troll dans la gueu…
-Mais non, ce n’est pas ce que je voulais dire … Faragorn aurait dû me réveiller ! »

Elegost ouvrit grand les yeux et se leva.

« Comment ça, il a fait des heures sup’ sur son tour de garde ?
-Non, il a disparu pendant son tour de garde ! »

L’ancien intendant arrêta de fixer son pourpoint pour méditer les dernières paroles du ranger.


*C’est fâcheux… Non pas fâcheux qu’il ait disparu en soit, mais fâcheux qu’il se soit précipité où nous avions convenu d’éviter de mettre les pieds ...*

« Imrahil ? T’es d’bout ?
-Mouais, plus ou moins.
-On va reprendre la route… Mais plutôt que de courir comme je le fais devant un marteau de troll, on va y aller plus discrètement. Nous allons rentrer dans terres conquises par le Harad, la prudence s’impose donc.
-Que proposes-tu ?
-Un groupe central… Huit personnes… avanceront vers l’objectif, au nord. Le reste du monde… Que six autres, du coup… évoluera en éclaireurs et sur les flancs, à 500 mètres de distance, et tâchera de détecter la présence ennemie et de retrouver Faragorn.
-Et je suppose que si tu m’explique ça, c’est pour que je prenne la tête du groupe central pendant que tu fais ton héros solitaire ?
-Oui, d’un certain point de vue.
-Gnein ?
-Oui… Imrahil, tu vas découvrir peu à peu que beaucoup de vérités auxquelles nous nous accrochons dépendent en grande partie du point de vue auquel on se place…
-… Ah. C’est encore ton obédience théologique qui te dicte sa philosophie, non ? Dans le même style que « Il y a deux types de personnes dans la vie, machin, et toi, tu creuses » ?
-Euh, non, là, tu confonds…
-Navré.
-Excuses acceptées, capitaine Imrahil.
- ???
-Laisse. »


Après avoir séparé son duo avec Nelrhin pour couvrir une plus grande superficie, Elegost continua vers le nord-est alors que le soleil était au plus haut. Le ranger de Pelargir (Nelrhin, quoi) continua vers le nord, tandis que le rôdeur du Rhovanion (oui, bon, Elegost), en consommant une bouchée de cram au goût inhabituellement prononcé, suivait des empreintes de pas dans le sol. Une discipline très difficile, dont les rangers étaient coutumiers, bien que cette expertise fût transmise à Elegost lors de ses pérégrinations en Arnor plusieurs cycles solaires plus tôt.
Les traces de pas étaient peu marqués sur le sol, comme si leur propriétaire avait circulé rapidement en faisant soin de ne pas se faire entendre, pas du tout à la manière des orques détruisant toute fleur à portée de botte cloutée. Après une longue progression, celles-ci s’arrêtèrent au pied d’un arbre et s’amassaient autour de lui, comme si quelqu’un s’était tenu ici, en attente, durant une longue période.
Elegost saisit son arc et une flèche. Bien que droitier à l’épée, Elegost visait de l’œil gauche, et devait donc tenir son arme de tir de la même main que sa lame. Sa main étant moulée pour tenir un manche de glaive, elle était inadaptée au tir à l’arc; ainsi, il était moins bon archer que beaucoup de ses compagnons. En revanche, il n’avait aucun exemple en tête de compatriote dominant ses talents d’escrimeur.
Il fit passer son arc dans sa main gauche et plaça ses pieds sur les deux empreintes parallèles les plus visibles, là où leur propriétaire avait dû rester fixe. Il cocha la flèche, bandit la corde perpendiculairement aux pieds et visa devant lui. Là, un sentier traversait les arbres une centaine de mètres plus loin, et de sa position, Elegost avait un point de vue idéal sur le chemin.
Il rapprocha sa main gauche de son œil et décocha. Le trait fila à travers les arbres, et bien qu’il ne devait sûrement pas toucher le même point que les tirs de l’homme sur les pas de qui il marchait, sa flèche devait lui montrer dans quelle direction visait l’homme.
Elegost s’élança à la suite de son projectile. Il scrutait chaque détail alentour sortant du cadre d’une forêt.
Plus de cent mètres plus loin, il aperçut une branche placée trop bas sur un bouleau.


*Ce n’est pas une branche…*

Il s’approcha de l’arbre et observa une flèche en bois de hêtre fichée dedans. Elegost utilisant des flèches dont le bois venait de conifères, ce n’était pas la sienne.

*Ça, ça vient du carquois de Faragorn.*

Le trait n’était que peu enfoncé dans l’arbre, comme si une autre surface avait précédemment ralentie la trajectoire. En cherchant dans le sens inverse de la direction de la flèche, Elegost repéra des gouttes de sang séché sur des pierres.

*Contrairement à Ilas, Faragorn semble avoir repéré son adversaire avant que ce ne soit lui qui le repère…*

Oubliant l’objectif principal du commando qu’il menait, le rôdeur continua sa lente avancée, perdant dans ses pensées la notion du temps qui s’écoulait. Un quart-d’heure ou deux heures plus tard, un sifflement retentit vers le nord-est.
Elegost répondit à l’appel du ranger par un autre sifflement. Nelrhin sortit de son couvert et courut vers son ex-capitaine.


« Ça y est, chef, on a trouvé Faragorn.
-Ah ? bien.
-Ça n’a pas l’air de t’enchanter.
-Je pensais le trouver dans ces alentours … Comment va-t-il ?
-Il est vivant, mais dans un sale état.
-Où ?
-Plus au nord. »

Elegost suivit Nelrhin en trottinant vers la direction qu’il lui avait indiquée.


« Qu’est-il arrivé ?
-Il n’est pas encore en état de répondre à mes questions, mais apparemment, on aurait fait feu sur lui de dos.
-Embuscade ?
-Si c’est le cas, elle a été rondement menée. Il n’a pas du apercevoir son tireur.
-Son tireur ?
-Ouais. Deux tirs bien placés dans le dos, pas de flèches laissées à proximité… soit il a pris le temps de les ramasser, soit le franc-tireur en question sait se servir de son arc… »

Les deux rôdeurs descendirent une pente pierreuse et un sous-bois d’arbres courts. Ils retournèrent la forêt principale, enjambèrent une barrière de ronces et rejoignirent leurs camarades, rassemblés en rond et tournés vers son centre.
On laissa passer Elegost qui fut en première loge pour observer le corps de Faragorn allongé sur le dos. Un des guerriers retiraient lentement la dernière flèche restante en évitant toute hémorragie. Faragorn remuait légèrement, signe vital mais également de faiblesse.


« Tu m’entends, vieux ?
-Nan, Elegost, il n’a pas encore dit un mot.
-Ah, ok. Tu peux me passer les deux flèches, s’il-te-plaît ?
-Voici. »

Elegost alla à l’écart analyser les traits. Bois noir, flèche longue… de même modèle que celle qui a tuée Ilas.
Imrahil rejoignit Elegost.


« Laisse-moi deviner. Tu sais pertinemment qui lui a fait ça.
-Non, je ne suis pas sûr. Mais je sais une chose : c’est le même qui a eu la peau d’Ilastar.
-Mon ami, je commence à te connaître, depuis le temps, et je sais très bien que quand tu as cette lueur dans les yeux, c’est que tu nous prépare encore un plan foireux. »

Elegost sourit mais reprit rapidement son sérieux et éloigna un peu plus l’ancien leader de l’infanterie des autres.

« Imrahil, je crois que celui qui a tué Ilas et a blessé Faragorn a accompli ceci avec préméditation. Je pense que les tuer est son objectif et que je serai la prochaine cible.
-Bien que je te soupçonne de paranoïa, j’imagine que tu as tes raisons de dire ça … ?
-Je ne veux pas mettre le groupe en danger alors que nous approchons de l’objectif, continua Elegost sans répondre à Imrahil. Je vais tenter de m’occuper de ce problème et je voudrais que tu mène le groupe pendant que …
-Houlà, ton « m’occuper de ce problème » ne me plaît pas trop. Les haradrim ne sont pas loin, alors tu auras besoin de moi si tu comptes partir faire le bon. Une brute comme moi te sera utile.
-Super, il ne me manque plus qu’un truand et on pourra y aller… Non, vraiment, Imrahil, je ne veux pas que tu t’en mêle.
-Ça ne part pas d’une mauvaise attention, tu sais… m’enfin bon, je te dois bien ça. Mais tu as une fâcheuse manie de te jeter la tête la première sur…
-Le troll, ça ne compte pas. Quoi qu’il en soit, je ne devrais pas prendre trop de temps. Si vous ne me voyez pas revenir, continuez vers l’objectif et je vous y retrouverai dans la mesure du possible. Ça te va ?
-Je ne t’ai pas forcé à t’exiler. Maintenant que tu es lâché dans la nature, tu fais ce que tu veux. Mais je t’aurais prévenu… »


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Elegost
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyLun 4 Fév - 20:09

Osgiliath était désormais hors de vue lorsque le groupe fit halte dans une clairière pour la nuit. Elegost proposa de prendre le premier tour de garde.

« Prenez des forces, gondoriens, demain, on risque de les dépenser… »

Lorsqu’il fut sûr que tout le monde dormait, Elegost réveilla Imrahil…

« J’y vais. On se retrouve demain.
-Mais on est déjà demain …
-Ne chipote pas. Allez, bye … »

L’ex-capitaine des rangers quitta le cercle de couverture et s’enfonça dans la forêt. Bien qu’avançant plus ou moins sans connaître sa direction, il tentait de rejoindre le sentier qu’il avait repéré à midi dernier. Après quelques temps de recherche vaine, il retrouva le chemin à travers les arbres.


*Nord-est ou Sud-ouest… Morannon ou Pelennor… Soyons fous ! »

Il prit donc la direction de l’Udûn et bien qu’il n’eût aucune intention de pénétrer en Mordor, la direction lui semblait plus pertinente. Elegost restait hors du chemin au cas où il croiserait une patrouille de suderons, probabilité pas si farfelue étant donné que la région était sous leur contrôle. Il mit la désagréable impression d’être observé sur le compte de sa paranoïa et continua sa route.

Il progressait désormais depuis un certain bout de temps. La sensation prenait de l’ampleur en même temps que l’obscurité et le froid grandissaient.


*J’ai un mauvais pressentiment…*

Le sentier s’élargissait en route forestière. Voir une balise où seraient inscrites les directions du Rohan et de Minas Morgul n’aurait même pas étonné Elegost.
Certain désormais d’être observé, il peinait à présent à détecter d’où venait l’ombre. Bien qu’il eût l’impression qu’elle le suivait sur sa droite, plus profondément dans la forêt, il comprit qu’elle avait accélérée et l’attendait désormais devant sa position.
Un personnage de taille humaine, encapuchonné et emmitouflé d’une cape bleu marine, était debout, immobile, au milieu du chemin, une soixantaine de mètres plus loin. Elegost fit un mouvement de recul en l’apercevant.

Une voix sinistre s’éleva.


« Bah allez, Elegost, fais pas ton timide, approche… »

Quitte à être repéré, autant ne pas faire semblant de ne pas être au courant.

L’interpellé quitta l’abri des arbres. Arrivé en bordure du sentier, il marcha jusqu’à être à trente mètres de l’homme. À ce point, il s’arrêta net et rejeta légèrement sa cape grise en arrière, découvrant le fourreau de son épée.
Un lourd silence s’installa, troublé par les pas de quelques animaux nocturnes ici, en ce monde entre lumière et ténèbres.
L’homme en cape bleu sombre le rompit en premier.

«Et bien, ça fait une paye, Elegost. Un "intendant", maintenant, on peut dire que t’en as fait du chemin, depuis les Landes Desséchées. »

L’Elegost en question se força au silence.


« Enfin bon, à voir ta barbe, on n’a pas besoin d’être très perspicace pour deviner que tu ne l’es plus. Par contre, tes avant-bras ne sont pas désagréables à regarder. De l’argent ? … Bien sûr que non, du mithril, attention, monsieur peut se le permettre… Ton épée n’a pas l’air moche non plus. Mais elle n’est pas gondorienne, à ce que je vois. Elle vient d’où ? Rohan ?
-Carrock, répondit Elegost.
-Carrock ? Ah oui, cette espèce de grosse pierre posée sur l’Anduin, sculptée par le chef des beornides ? C’est bien toi, ça, toujours à vouloir faire ton original. Déjà, lorsque tu étais sous mes ordres, toi et tes potes ne pouvaient vous empêcher de vous distinguer. Une compagnie d’élite, la garde du Roi de Dale, où les meilleurs soldats de Dale combattaient à la lance et à l’arc ? Mais non. Faragorn, Ilastared et Elegost combattaient à l’épée. Heureusement que le second fils du roi vous avait à la bonne, sinon, il y aurait longtemps que tu aurais été pendu haut et court après ton … repli ? à la bataille des Landes Desséchées.
-Ce n’était pas "mon repli". C’est toi qui ordonnas la retraite alors que le Roi était submergé par les gobelins.
-En effet, mais moi, je n’étais pas le chouchou du prince cadet, mais du futur roi.
-Tu savais que si le Roi tombait, son premier fils, qui menait un régiment peu exposé aux charges ennemies, prendrait les rennes de Dale. Et dans ce cas, tu savais que tu deviendrais le général des armées.
-Mais toi, mon lieutenant, tu étais l’officier le plus gradé du cercle rapproché du Roi, et qui quitta lâchement le champ de bataille. Moi, je resterais dans les annales comme le héros blessé qui ne pu, malgré ses efforts, secourir le Roi. Pas de chance, le deuxième fils survécu également et possédait suffisamment d’influence pour forcer ton équipe à l’exil plutôt que de se retrouver la corde au cou.
Mais ne te plaint pas. Quelques années plus tard, tu devins un des plus jeunes capitaines du Gondor, et fut nommé Intendant grâce à tes exploits contre les haradrim. Entre temps, le jeune Roi de Dale mourut de la peste et, manque de descendants, ce fut son frère cadet monta sur le trône. Et toi, en ayant assez de porter la guerre partout en Gondor, tu décidas d’étendre ton influence plus au nord en allant chercher des guerriers de tous horizons pour défendre votre capitale.
En arrivant à Dale, ne t’es-tu jamais demandé pourquoi tu ne m’as pas vu à la cour ? Normal, le nouveau Roi me banni, sorte de justice rendue après tant d’années. Toi, tu choisis le Gondor comme terre d’accueil, moi, ce fut le Rohan. Et comme toi, j’entrai dans les petits papiers du Roi, fort de mon expérience militaire. Ma forte influence me servit à convaincre le Roi du Rohan de n’envoyer qu’une petite division au secours du Gondor plutôt que d’entrer en guerre en tête de ses Eored.
J’avais perdu mon pays, mais un nouveau m’avais adopté. Je pensais laisser mes attaches à la Montagne Solitaire intactes, mais tu revins achever ton travail et tua mon frère.
-Quoi !?
-Oui, oui, évidemment, le Roi de Dale avait assignés quelques uns de ses meilleurs guerriers pour porter secours à cet Elessar, toi à leurs têtes. Face aux osts du Mordor, qu’une poignée s’en tira, mais mon frère n’eut pas cette chance.
-Attends, tu te trompes. Les troupes de Mirkwood, d’Erebor, d’Esgaroth et de Dale qui vinrent en Gondor étaient tous des volontaires.
-Mais sache que mon jeune frère, dans sa naïveté, eut l’espoir de me trouver combattant à tes côtés aux champs de Pelennor. Ne te cherches pas d’excuses, tu pris la responsabilité de la vie de ces soldats, assume-là jusqu’au bout. »

Il y avait un ton de menace derrière ces mots, alors que le précédent récit portait un accent plus familier.
Elegost brisa à son tour le silence :


« Et tu es venu ici, au Gondor, nous tuer, Ilas, Faragorn et moi, parce que tu nous porte responsable de la mort de ton frère et de ton bannissement de Dale ?
-Non, non, non. Mon frère et moi étions brouillés, je n’aurais jamais affronté toutes ces difficultés pour le venger. Quant à Dale, je t’ai dit que le Rohan m’avait adopté. Si je suis ici, ce n’est pas pour me venger mon bannissement de Dale, mais pour la destruction de mon nouveau pays par le Gondor.
-"La destruction de ton nouveau pays par le Gondor" ?? Qu’entends-tu par là ?
- Elegost, ton rapport face aux responsabilités est plus que particulier.
-Parle pour toi…
-N’était-ce pas toi l’Intendant du Gondor ? Le chef de ses armées lorsque le Roi décline ses responsabilités ?
-Elessar n’a jamais décliné ses responsabilités, il …
-Quoi qu’il en soit, toi, tu as décliné les tiennes, et ça se sait déjà des Montagnes de Fer à Umbar. Avec une fidélité si défaillante, il m’étonne que tu cherches si prestement la vengeance pour Ilastared et Faragorn…
-J’avais cru comprendre que tu avais une dent après moi. Pourquoi les as-tu traqués ?
-En effet, je n’ai rien contre eux. Mais Ilastared et ses hommes se trouvaient sur mon chemin. Comme tu as pu sûrement le constater, je ne me suis pas acharner sur eux et ai fait ça proprement. Pour Faragorn, c’était autre chose. Je l’aurais bien épargner, mais cet imbécile m’a découvert avant que je ne te découvre. »

Un pan de la cape bleu marine s’écarta, révélant une blessure à la jambe.


*La flèche de Faragorn mal enfoncée dans l’arbre… Le sang non loin … Les pièces du puzzle se rassemblent…*

« Du coup, l’envie m’a pris d’en finir lentement avec lui, retardant sa mort mais maintenant sa douleur, mais tes potes du Gondor sont arrivés sur les lieux et je ne pouvais pas finir ma tâche. Mais je ne doutais pas de te voir chercher justice en solitaire, puisque c’est sûrement l’objet de ta visite, umh ? Ton silence doit se traduire par "oui" … Puisque nos quêtes se rencontrent, profitons de l’occasion. Chacun voulant la mort de l’autre … »

La cape bleu marine s’envola, dévoilant l’homme sous elle. Grand et aux cheveux mi-longs, glabre, il portait une armure légère à la manière des vagabonds de la Terre du Milieu, tel Elegost. Sa main gauche portait un arc long finement taillé.

« Que dirais-tu d’un concours de tir, Elegost ? Le premier de nous deux abattant sa cible emporte du même coup la raison de sa venue…
-Étant donné que je suppose être ta cible, j’appellerai cet échange de flèches un duel, remarqua Elegost en faisant coulisser son arc de son épaule en faisant soin que sa main n’approche pas le carquois et débute ainsi les tirs. »

Une fois son bras droit armé et le long du corps, comme son adversaire, Elegost n’esquissa plus aucun geste.

*Dans quelle co...rie j’me fous encore …*

Un silence lourd régnait dans la forêt, comme si toutes les chouettes avaient décidé d’un commun accord de cesser tout hululement. Pas un nerf n’était en activité pour aucun des deux tireurs, chacun attendant un mouvement ou un signe d’inattention de l’autre.

Un lapin surgit et traversa le chemin en courant, à égale distance des deux hommes.

Profitant de cette distraction, le bras gauche d’Elegost saisit une flèche dans le carquois pendant que le droit tendait l’arc devant et que ses jambes se disposaient parallèlement à l’adversaire. Le trait fut coché, la corde tendue, puis Elegost décocha.
Il ne sut jamais si sa flèche atteignit sa destination, mais il sut que celle de son ennemi avait bien atteint l’objectif. Une douleur se propagea dans le corps du rôdeur sans qu’il puisse en détecter l’épicentre. Il tomba violemment au sol sur le dos, mais était déjà inconscient avant de le toucher.


Dernière édition par le Lun 4 Fév - 20:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyLun 4 Fév - 20:10

*Quoi !? Une charge de mûmakil roses ?*

Elegost ouvrit les yeux. A part une clarté éblouissante, il ne distinguait rien. En revanche, il sentait un pansement grossier recouvrant une blessure au niveau de la ceinture. Également, il sentait que ses poignets étaient attachés derrière son dos, et que quelqu’un le poussait en avant.


« Avance, vermine du Gondor ! s’écria un individu avec un fort accent du Harad derrière lui. »

Sans aucun ménagement, il poussa Elegost, ce qui provoqua sa chute. En tombant au sol, il sentit le contact de l’herbe humidifiée par la rosée aurorale.

« Bah allez, debout ! »

A son humble avis, Elegost pensait que l’haradrim n’avait jamais dû être forcé à se relever rapidement avec les mains liés.
Etant donné qu’il devait déjà marché avant son réveil, Elegost pensa qu’il avait été capturé par cet haradrim après son duel à l’arc et sa blessure pansée, et qu’il avait circulé dans le délire du à la douleur. Maintenant qu’il reprenait ses esprits, il trouvait la situation assez incongrue.


*Pourquoi m’a-t-il soigné alors qu’il me sait gondorien ? S’il est haradrim, il aurait dû me tuer …*

Les yeux d’Elegost s’accoutumèrent à la lumière du matin. En faisant un effort des paupières, il constata que l’haradrim qui l’avait trouvé était en fait des haradrim qui les avaient trouvés. En effet, quelques mètres devant marchaient quatre autres soldats en tenue gueules et pourpres qui poussaient sans plus de ménagement un homme en cape bleu marine.

Les questions d’Elegost fusaient. Ayant le soleil dans les yeux, il se doutait que le groupe se dirigeait vers la forteresse des suderons, à l’est. Mais pourquoi avait-il été épargné ?


« Excusez-moi, soldat, dit le ranger en tournant sa tête en arrière, quel est le programme ?
-La ferme ! »

Elegost se prit un coup de hampe de lance dans les côtes.

« Eh ! Súlnìzãl ! cria un des haradrim du devant en sa langue. On doit le livrer en un seul morceau si on veut s’en servir comme otage ! »

Tilt.
Bien qu’il ne parlait pas très bien la langue du Sud, Elegost comprit les mots « otage » et « doit ».


« Qui nous dit que c’est lui, Elegost ? C’est ptete l’autre, là …
-Impossible ! Regarde ! Celui-là a des avant-bras en mithril avec un arbre dessus !
-Ah ouais ! T’as raison, il a dû payer ça la peau du c…
-Non, pas tellement. Le forgeron, Elendil, était une connaissance qui faisait des prix très …
-Je t’ai dit de la fermer ! »


Lorsque l’estomac d’Elegost commençait à gargouiller sérieusement, il aperçu un fort perché au sommet d’une petite colline.
Les cinq haradrim et leurs deux otages s’y dirigèrent. Ils contournèrent les remparts ouest et atteignirent la porte sud. Du chemin de ronde, une sentinelle s’adressa aux patrouilleurs qui déclinèrent leur ordre de mission. Pendant cette procédure, Elegost réussit à s’approcher de son adversaire de la nuit dernière. Il lui parla tout bas.


« Faisons fi de nos … différents pour le moment. Je dois réussir à m’échapper, et je n’y arriverais pas seul. »

Le pont-levis s’abaissa.

« J’ai un poignard dans ma botte droite. Essaye de te le procurer. J’ai déjà essayé lorsque je suis tombé, je ne peux pas l’atteindre. »

Les deux otages furent à nouveau poussés en avant. Ils entrèrent dans la forteresse.

Ils traversèrent maints couloirs et montèrent plusieurs escaliers. Elegost pensait qu’ils allaient être amenés dans le donjon, pour rencontrer le chef de la garnison.
Ils furent poussés dans une pièce où s’équipaient quelques suderons.


« Ainsi que l’a révélé l’Hâsharin, le capitaine du Gondor se trouvait sur la route d’Osgiliath. Mais il y avait aussi cet homme avec lui. »

Un capitaine du Harad richement vêtu inspecta les deux hommes du regard.

« Emmenez-les devant le Seigneur Sâmalcar. »

La marche forcée reprit.

Sâmalcar. Eh ben. Amrod lui avait raconté sa confrontation avec lui lors du siège de Minas Calen. C’est lui qui dirige les haradrim envahissant le Gondor, qui constitue la plus grosse force de guerre de tout le Harad. Il est pour le Harad celui qu’Elegost avait été pour le Gondor …


Dernière édition par Elegost le Mar 22 Avr - 17:54, édité 1 fois
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Imrahil
Ex-Capitaine de l'Infanterie , mort sur le Pelennor
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyMer 12 Mar - 19:44

Le soleil était apparu dans le ciel ce matin, et c'était une drôle de surprise après le temps passé dans l'obscurité surnaturelle d'Osgiliath . Toutefois, celà n'avait pas rendu le sourire à Imrahil pour autant, car comme en échange, Elegost n'était plus là. Il avait confiance dans celui qu'il considérait comme son commandant, et il savait que le premier assassin venu n'arrivait pas à la cheville d'Elegost . C'était en particulier pour celà qu'il s'inquiétait : pourquoi mettait-il autant de temps? Il aurait déjà dù être de retour. Imrahil avait commencé par mettre de côté ce mauvais pressentiment, mais celui-ci s'était accru au fil des heures, et était désormais très présent en lui : Il était arrivé des ennuis à Elegost .

"Alors, on bouge, capitaine ? On a encore un peu de chemin à faire..."

C'était Nelhrin qui venait de l'appeler juste derrière lui. Tous les rangers étaient réveillés depuis un moment, et tous avaient laissé paraître leur étonnement quand à la disparition de leur capitaine adoré. Imrahil leur avait assuré qu'il ne tarderait certainement plus... Il y avait de celà maintenant une heure.

"J'aimerai l'attendre encore un peu... Laissons-lui une heure de plus. Après, on s'en ira sans lui."

Et le groupe demeura sur les lieux une heure de plus, Imrahil étant paradoxallement le plus impatient. Tandis qu'un ranger pouvait attendre longtemps... Très lontemps... En une même position, comme pour tendre une embuscade, Imrahil lui, était un fonce-dans-le-tas, comme l'appellaient certains... Et sa montée en grade n'avait certainement pas rayé ce défaut de l'homme.

"C'est vraiment très mauvais signe..." Finit par affirmer Imrahil .
_ En effet, acquisca Nelhrin . Prions pour qu'il ne lui soit arrivé aucun mal...
_ Certes, mais je crains que ce soit la seule explication logique quand à un tel retard.
_ Alors que fait-on , capitaine Imrahil ? Nous devons continuer la route, notre mission est de la plus haute importance pour la survie d'Osgiliath , et de tout le Gondor !
_ Je le sais bien, fit remarquer Imrahil"

Imrahil marqua un temps de silence avant de se tourner vers son interlocuteur.

"Nelhrin , je sais que cette mission est de la plus haute importance, mais vous n'avez besoin ni de moi ni de Elegost à ce stade. En revanche, je sens que Elegost a besoin de mon aide au plus vite.
_ Attendez, ne me dîtes pas que...
_ Prenez le commandement de cette mission pour la fin du voyage. Je ne me fais aucun soucie pour vous, je sais que vous allez être à la hauteur de finir le chemin sans moi ou Elegost .
_ Exactement ce que je ne souhaitais pas entendre, capitaine.
_ Désolé pour vous, soldat.
_ Alors on se dit adieu ?
_ Attention Nelhrin , vous héritez de mon pessimisme du moment... Ce n'est qu'un au revoir, je vais revenir. Et rapidement, j'espère."

Imrahil salua le groupe de rangers qu'il avait accompagné depuis un temps qui lui semblait être une éternité, avant de partir dans la direction qu'avait emprunté Elegost pour la dernière fois.

Il marcha pendant un long moment à travers la forêt dans le but de pister son ami. Mais bien vite, il fut évident que pister un ranger sans être entraîné au pistage était une épreuve impossible. Imrahil n'avait aucun indice, aucune trace du passage de Elegost ... Il avançait à l'aveuglette. C'était comme une intervention divine qui le faisait se diriger vers le lieu où Elegost et son adversaire avaient été capturés par les Haradrims .

Même s'il n'avait pas été entraîné au pistage, il y avait suffisamment de traces ici pour lui permettre de deviner que Elegost était passé par-là... Comme une flèche d'origine gondorienne, figée dans un arbre. Par ailleur, les multiples traces dans le sol laissaient Imrahil soupçonner qu'il avait vu juste quand au fait qu'Elegost avait eu des ennuis. Les Haradrims avaient du lui tomber dessus, et l'emmener. Vif ou mort? Probablement vivant, puisque son cadavre n'était pas en vue. Il allait le retrouver et le tirer des griffes
des Haradrims en suivant leurs traces qui se poursuivaient sur le sol.


Dans un bruit de casserole que faisait l'armure du fantassin quand il courait, Imrahil remonta très rapidement sa piste. Il s'arrêta en voyant où les traces menaient : à un fort perché au sommet d'une petite colline (comment ça, copieur ?) . Même le plus idiot des Orques aurait déduit que Elegost se trouvait à l'intérieur. Mais COMMENT pénétrer à l'intérieur du fort? La porte était grande ouverte, mais la garde y était néanmoins présente, et nul doute que compte tenu de son étincellante armure, les guetteurs l'auraient repéré avant même qu'il n'ait entamé l'ascension de la colline...

Imrahil réfléchit quelques minutes et se décida sur une méthode qui avait fait ses preuves lors de l'infiltration de la base Haradrim pour sauver le Roi Elessar ... Le déguisement.
Il allait s'attaquer à une patrouille de Haradrims , les tuer aussi rapidement et discrètement qu'il le pourrait, puis revêtir la tunique de Haradrim de l'un des soldats. Le guerrier chercha donc un couvert près du sentier, d'où il pourrait surgir pour s'attaquer à la première patrouille relativement peu nombreuse qui passerait par-là. Une patrouille aux trop grands effectifs passa sous le nez d'Imrahil , suivie dix minutes plus tard d'une seconde patrouille d'un nombre similaire... Puis pas loin d'une heure s'écoula, durant laquelle Imrahil se fit violence pour tenir sa position, avant que deux silhouettes ne fassent leur apparition sur le chemin de ronde...


Carzhârin et Herdralen venaient de faire leur patrouille sur les sentiers de la forêt, et étaient en train de rebrousser chemin vers le fort. En partant pour le Gondor , ils avaient imaginé livrer des combats épiques face aux armées du Gondor , pourfendre les ennemis de la nation, se couvrir de gloire sur le champ de bataille... Comme dans les contes de guerre, en somme... Bon sang, qu'ils avaient été loin de la réalité... Depuis leur arrivée sur ces terres, ils n'avaient pas eu une seule occasion de brandir les lames. Les rares batailles auxquelles ils étaient présents les avaient condamnés à rester en arrière, et en dehors de ces moments, ils passaient leur temps à patrouiller pour mettre la main sur... Rien ! Carzhârin survola du regard le décor alentour sur la gauche du sentier et à sa vue se dévoila... des buissons, des arbres, et de l'herbe!

"Encore une longue et fastidieuse journée..." marmonna-t-il pour lui-même... A l'évidence, ce n'était pas eux qui auraient la chance de mettre la main sur des hommes de l'ouest à faire prisonnier, se disait-il...

Si Carzhârin avait regardé de son côté, à droite, il aurait très probablement repéré le guerrier colossal en armure Gondorienne qui venait de se dresser de derrièrre un buisson... Au lieu de celà, le soldat du désert d'une carrure bien ridicule ne tourna la tête qu'au moment où un bruit de casserole attira son attention à côté de lui. Il tourna son regard juste pour apercevoir le plat d'un marteau de guerre se diriger droit vers sa tête... Carzhârin s'effondra lourdement à terre, l'intérieur de son crâne réduit à l'état de pulpes... Herdralen fut tant surpris par l'arrivée soudaine du Gondorien qu'il tomba à la renverse. Voyant sa némésis se jeter sur lui, le marteau prêt à frapper, il tenta désespéremment de hurler pour alerter des compatriotes de la présence ennemie... Mais tout ce qui sortit de sa bouche fut un lamentable hoquet, avant que le marteau de guerre ne vienne lui porter le coup de grâce.

Imrahil laissa échapper un soupir; le plus facile était fait... Maintenant, il allait arriver à la phase de son plan la plus grossière : se déguiser en Haradrim . Le plus dur dans cette idée allait être de se promener avec cinquante bons kilos d'armement dissimulés sous la tunique. Le second Haradrim qu'il avait tué était presque aussi imposant que l'était Imrahil . Après avoir rapidement dissimulé les corps dans les buissons, Imrahil enfila la tunique. Dans l'ensemble, la tunique semblait prête à éclater d'un instant à l'autre, et l'ex-capitaine du Gondor était pour le mieux simplement ridicule dans cette tunique, au pire il se ferait repérer instantannément, malgré le fait que son visage était très bien caché par son déguisement.

Il entama la progression vers la forteresse. Il avait hésité à prendre le marteau avec lui, en se disant que ce serait bien difficile à dissimulé. Puis il s'était dit que après tout, son arme n'avait aucune caractéristique rappelant particulièrement le Gondor -d'ailleur lui faudrait-il combler ce défaut à son retour, en y gravant l'Arbre Blanc par-ci par-là - et que de toute manière, si dans le Harad on utilisait des épées, des haches, et tout un éventail d'armes, alors pourquoi pas un marteau?

A mi-chemin, le coeur d'Imrahil commença à accélerrer. Car il notait que plusieurs regards de sentinelles Haradrims étaient rivés sur sa petite personne... Alors qu'il arrivait vers la porte, sa démarche se fit légèrement plus lente, et Imrahil se mit à marmonner :

"C'est vraiment une idée à la Mordorienne ... Nom de Dieu , que dis-je, en Mordor même ils ont des plans moins foireux..."

Alors qu'il franchissait la porte, un garde à l'entrée vint à sa rencontre en parlant dans un langage assurément dépourvu du moindre sens... Imrahil se figea sur place

Haradrim : "Eh toi ! Attends une minute! Que fais-tu seul ? Serais-tu essueulé au point de patrouiller seul ?!"
Imrahil : ... (Bon Dieu, mais qu'est-ce qu'il me raconte ?! Maudit soit Berethor de ne pas m'avoir appris à dire ne serait-ce que "Oui" et "Non" dans sa langue, je vais crever à cause de celà ...)
Haradrim : Qu'est-ce qui ne va pas mon gars ? ? T'as perdu ta langue ?!"

Plutôt que de rester sur place comme un idiot et de se faire repérer dans la minute qui suivrait à coup sùr, Imrahil décida de tenter le plan le plus désespéré qui soit dans l'actuel : jouer les soldats solitaires et antipathiques à l'extrême. Imrahil poussa un soupir désagréable tout en dégageant de la main ce garde bien gênant. Sans prendre en compte l'exclamation du Haradrim et ce qui était pour sùr des insultes Haradrims , Imrahil passa son chemin.

Haradrim : "Pfeuh! Je comprends pourquoi personne ne t'accompagne dans tes patrouilles, espèce de Troll galeux ! En plus ton arme n'est même pas autorisée, je devrais te dénoncer!"

Imrahil observa les hautes tours de la forteresse. Apparemment, il était possible de les rejoindre depuis les remparts. Imrahil se dirigea donc aussi rapidement et naturellement que possible vers le haut du rempart. Quelques sentinelles étaient présentes sur le mur. Certains adressèrent un regard désintéressé au nouveau-venu, qui ne chercha pas d'ailleur à se faire remarquer. Celui-ci se dirigeait vers la plus haute tour, en espérant y trouver Elegost . Si ce n'était pas le cas, il chercherait dans la suivante, puis dans celle qui suivait, et ainsi de suite...

Un vent violent vint le tirer de cette pensée de détermination d'acier. Après tout le temps à le soutenir, les "interventions divines" venaient de le "poignarder dans le dos" : Sa tunique agitée par le vent ne parvint à cacher ni ses traits Gondoriens , ni le bas de son armure ! Et le hasard avait voulu que trois des gardes l'aperçurent à ce moment. Comprenant que sa couverture était finie, Imrahil porta une attaque directe et efficace dans la tempe du garde le plus proche. Puis il s'élança vers la tour en se débarrassant de la tunique.
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyDim 23 Mar - 19:40

On pouvait accéder au donjon de la forteresse par deux entrées.
La première porte donnait sur une cour, au premier niveau.
La seconde porte pouvait être franchie en traversant une passerelle surplombant la cour du premier niveau. Cette passerelle, large de deux mètres et longue de quinze, bordée d’un garde-fou, partait du toit de la tour sud-est, la plus imposante de la forteresse. On pouvait y accéder d’un escalier en double hélice à l’intérieur de la tour.
Après que les deux otages furent inspectés à un poste de garde de la tour sud-est, les geôliers empruntèrent l’escalier menant au toit, pour les mener à Sâmalcar, dont la pièce privée se situait au sommet du donjon.

Elegost avait eu des réticences à dévoiler l’existence de son poignard caché à son ancien commandant. Il craignait que ce dernier ne s’enfuit en le laissant prisonnier, mais il ne doutait pas du bon sens de son ennemi : deux prisonniers pouvaient s’évader d’ici, à condition que les Valars les aient haut placés dans leurs cœurs, mais une personne, si douée au combat soit-elle, n’avait presque aucune chance.

L’escorte arriva sur le toit de la tour. Les gardes poussèrent Elegost en premier sur la passerelle. Il commença à l’arpenter lentement. Puis le second otage fut à son tour poussé sur la passerelle. Celui-ci tomba à terre, près des pieds d’Elegost, tentant de dissimuler sa chute volontaire comme une conséquence de la brutalité de ses geôliers. Mais avant qu’il puisse tenter de saisir le poignard dissimulé dans la botte droite d’Elegost, un des gardes le releva en l’insultant.

Les quatre gardes et les deux prisonniers avancèrent en file indienne sur la passerelle. Deux gardes ouvraient la marche, suivit des otages, et des deux autres gardes. De la passerelle, on pouvait apercevoir une portion des remparts, environ six mètres en contrebas, desquels on pouvait accéder, en autre, de la tour sud-est.
Des évènements se déroulant sur cette partie du chemin de ronde stoppa la mission des haradrim à mi-chemin de la porte du donjon.
Elegost entendit un bruit sourd, comme un clou enfoncé violemment dans un mur. Sauf que ce mur était la tête d’une sentinelle du Harad qui explosa sous le coup d’un marteau d’un intrus en armure gondorienne sur les remparts. Le prisonnier du Gondor se rapprocha du garde-fou pour observer la scène.


*Imrahil … Comment … ce malade est arrivé ici !?*

D’autres haradrim se lancèrent contre l’intrus en armure. Les gardes d’Elegost, stupéfaits par la scène oublièrent leurs prisonniers.
Elegost sentit quelque chose s’agiter dans sa botte.
A peine se retourna-t-il vers l’autre prisonnier que ce dernier balança un des gardes dans le vide. Ayant détaché ses liens grâce au couteau pris dans la botte d'Elegost, il sauta à la gorge d’un autre garde, qui le séparait de la porte du donjon.
Les deux gardes les plus éloignés de la porte se précipitèrent au secours de leur camarade, dont les carotides furent rapidement tranchés par la lame de l’évadé. Il courut vers la porte du donjon, l’ouvrit violemment du coude, et disparut à l’intérieur.
Le premier garde, armé d’un cimeterre, oublia Elegost et partit à sa poursuite. Le deuxième, un lancier, s’apprêtait à suivre son coéquipier.
Ce fut le moment pour Elegost de mettre à exécution ses techniques de combat rapproché. Alors que le dernier garde passait derrière son dos pour poursuivre l’autre prisonnier, le gondorien, les mains liées derrière le dos, saisit la hampe de la lance de l’haradrim, stoppant ainsi sa course. Avec sa jambe, il frappa le mollet droit du suderon, qui tomba à genou en hurlant un cri de douleur. Tenant toujours la hampe des mains, Elegost tournoya sur lui-même pour faire perdre l’équilibre à son ennemi. Ce dernier refusa de lâcher la lance ; de ce fait, il se heurta à la rambarde de la passerelle. Malgré le "crac", le garde-fou ne céda pas.
L’autre garde haradrim, ayant entendu le combat, fit marche arrière. Elegost, les mains toujours liées derrière le dos, saisit une courte épée à la ceinture du garde blessé. Il s'éloigna des deux gardes et se servit de la lame pour couper ses liens, non sans difficultés.
Alors qu'il allait repartir à l'assaut, l'haradrim à la lance, dont la jambe blessée l'empêchait d'avancer, brandit son arme en direction d'Elegost. La pointe de la lance taillada la main du ranger. Le glaive virevolta dans l'air et tomba dans le vide.


Le garde armé du cimeterre, qui avait abandonné la précédente poursuite pour porter assistance à son camarade, brandit son arme au dessus de sa tête dans le but de trancher celle d’Elegost. Il chargeait le gondorien en courant et en poussant un cri de guerre.
Elegost pouvait fuir vers la tour, mais il finirait bien par devoir engager le combat avec quelques ennemis. S’il restait combattre sur la passerelle, il devrait faire face à deux soldats armés, dont un sans blessures. Et pour éviter la menace du cimeterre, il devrait empêcher son ennemi de le manier correctement. Mais rester debout n’éviterait pas de se le recevoir dans le crâne.
Il courut lui aussi en direction de son ennemi, mais alors que le suderon allait abattre son arme, Elegost plongea à terre, vers les jambes de son ennemi, et se recroquevilla pour rester hors de la trajectoire du cimeterre.
Il se releva vivement, en assénant un coup de genou dans les parties génitales de son adversaire. Profitant de la douleur compréhensible de celui-ci, il essaya de lui arracher le cimeterre des mains. Mais l’haradrim refusait de lâcher prise. Le bras droit d’Elegost lâcha alors le manche de l’épée, et frappa le coude de son ennemi avec son avant-bras de
mithril.
Les os volèrent en éclat avec un bruit sourd.
L’haradrim à la lance s’était remis debout, malgré sa jambe blessée. Voyant la menace, Elegost agrippa le cou de l’haradrim avec lequel il était engagé au corps-à-corps ,pour se servir de lui comme un bouclier humain contre l’haradrim à la lance.
Ce dernier, risquant de tuer son frère d’armes lors de son attaque, resta en arrière. Elegost avait prévu de se replier en gardant dans ses bras le suderon, mais celui-ci commençait à se débattre. Le ranger lâcha alors sa prise subitement, en lui administrant un violent coup de pied dans le dos, qui l’envoya contre son camarade. Les deux haradrim reculèrent sous le choc, et allèrent se heurter contre la rambarde de la passerelle, déjà affaiblie. Elle tint de nouveau le coup, mais la marque du choc était nettement visible.
Elegost récupéra son souffle en attendant que ses deux adversaires se remettent debout. Les deux suderons étaient blessés au bras ou à la jambe. Quant au ranger, il souffrait d’une migraine, d’une main écorchée et d’un ventre blessé par une flèche, mais tous ses os étaient en état. En revanche, ses ennemis étaient deux, et armés ...

Il se prépara à subir l'assaut adverse ...
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyMar 25 Mar - 21:10

Le garde au cimeterre, qui tenait désormais son arme de la main gauche, chargea Elegost en premier.
Si ce dernier esquivait vers la gauche, le garde à la lance, bien que peu mobile du fait de sa blessure à la jambe, pourrait utiliser son arme contre le gondorien. En revanche, s’il filait à droite, Elegost risquait de rencontrer le cimeterre. Evaluant qu’un cimeterre mal brandie valait mieux de son point de vue, le ranger exécuta une roulade vers sa droite.

Le cimeterre frôla le visage d’Elegost. Une partie de sa barde et de ses cheveux furent coupés, mais son visage fut intact. La lame percuta le garde-fou (cette rambarde n’avait pas encore subi de choc) et se coinça dedans. Elegost se releva le plus vite qu’il le pouvait, joignit ses poings et une boule et frappa le dos de l’haradrim à la colonne vertébrale, là où il lui avait déjà administré un coup de pied. L’ennemi ne retint pas son cri de douleur. Et alors que le second garde se préparait à attaquer à son tour, Elegost percuta le suderon qu’il venait de blesser du bras en avançant vers l’autre ennemi. Sous la pression du bras, l’haradrim fut projeté sur la largeur de la passerelle, percuta la rambarde par deux fois mise à l’épreuve. Celle-ci céda cette fois sans résister, et tomba en contrebas, entraînant avec elle l’haradrim.

Ne restait sur la passerelle qu’Elegost et le garde à la lance, qui brandissait dangereusement son arme vers le plastron d’Elegost. L’ancien capitaine bondit en arrière pour éviter le coup. Il utilisa la pointe de son pied contre la pointe de la lance pour la faire dévier vers le haut. Elegost s’engouffra à travers la faille de la garde ennemie et essaya de frapper son ennemi de son épaule. Il ne réussit qu'à se cogner contre la hampe de la lance, dont une partie du bois vola en éclats. Sous le choc, le gondorien tomba à terre, sur le dos. L’haradrim brandit sa lance fragilisée vers la tête de son ennemi et se prépara à frapper. Alors que la pointe se dirigeait vers son œil, Elegost saisit la hampe au dessus de la fraction endommagée, et appuya sa tête contre la passerelle pour la reculer de la pointe. Il tenta de tordre la hampe pour briser la lance. Mais l’haradrim, essayant de pousser son arme vers le visage de son ennemi, ne faisait que l’aider à opérer.
La hampe finit par se casser. Elegost était désormais en possession de vingt centimètres de celle-ci et de la pointe. L’autre partie de la hampe frappa la joue d’Elegost. Il encaissa le cou non sans sentir sa tête tourner, et utilisa son arme de fortune contre la jambe de son adversaire. La ponte s’enfonça dans la chair. En retirant la pointe, le liquide rouge jaillit ; ses deux jambes blessées, le suderon tomba à genou en tenant sa plaie des mains.
Elegost se releva, se plaça derrière son ennemi, plaqua sa main sous son menton et enfonça le tronçon de la lance dans la gorge de l’haradrim. Ses mains ensanglantées lâchèrent l’arme et la victime.

Elegost reprit son souffle, les mains sur les hanches.

« Elegost ! »

Il leva la tête vers l’endroit d’où provenait ce cri. Sur les remparts, Imrahil, cinq cadavres à ses côtés, brandit son marteau de guerre dans sa direction.


« On se retrouve dans la tour ! cria l’ancien capitaine de l’infanterie.
-J’arrive ! Je descends vers … »

Mais Imrahil se dirigeait déjà vers l’entrée intermédiaire du bâtiment, qui faisait la liaison entre le chemin de ronde et la tour sud-est.

S’il souhaitait rejoindre Imrahil, Elegost avait besoin d’une arme. Ses yeux portèrent vers le cimeterre, toujours enfoncé dans la rambarde. Il l’arracha des mains, et courut vers la porte supérieure de la tour …
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyLun 14 Avr - 21:01

La porte d'entrée de l'édifice était une merveille. Le maître menuisier avait oeuvré avec soin et amour, ajustant et clouant chaque planche avec une extrême précision. Bordée de décorations dorées en forme de serpents, la poignée joliment scultée du visage du Seigneur Samalcar , et une bénédiction Haradrim gravée en lettre d'or en son haut, la porte semblait être celle du saint des saints du Harad ...

La porte vola en éclat lorsque le guerrier en armure lourde la percuta de tout son poids. Il aurait pu l'ouvrir en tournant la poignée, mais n'avait pas essayé, de peur que la porte ne soit fermée et qu'il ne perde son élan au passage. Imrahil s'élança à l'intérieur du bâtiment. Moins de trente secondes après, une trentaine d'hommes en armes pénétraient à leur tour dan le bâtiment, marchant impitoyablement sur les débris de ce qui avait été la plus belle porte du Harad ...

Durant ces trentes fameuses secondes, Imrahil porta un coup de marteau dans la côte du garde des lieux, avant de repérer sur une petite table un trousseau de clé. L'une de ces clés était à coup sùr celle de la tour. Deux autres gardes vinrent à la rencontre d'Imrahil . L'un des deux portait une arbalète, l'autre un cimeterre et un bouclier. Celui-ci chargea droit sur Imrahil , sans même laisser le temps à son compagnon de tirer. Ces hommes ne devaient pas avoir l'habitude de combattre, ils n'avaient visiblement aucune sinchronisation, ni le moindre esprit d'équipe. L'archer tenta de faire feu vers Imrahil sans tenir compte de son compagnon sur la ligne de mire. Par chance pour celui-ci, son compagnon était mauvais tireur, et manqua son tir. Imrahil bloqua le coup de cimeterre du manche de son marteau. Celui-ci était en fer, et fut à peine entaillée. Imrahil mis un coup genou dans l'entrejambe de l'Haradrim , puis reprit son marteau en position d'attaque avant de tenter... une attaque. Celle-ci réussit, frappant de plein fouet la côte droite de l'Haradrim . L'archer retenta son tir, mais Imrahil l'esquiva à temps, et se jeta sur lui, un coup de marteau volant droit vers sa tête... L'archer voulut esquiver, mais n'y parvint pas à temps, et reçut le coup sur son épaule. Il tomba à terre, sonné et grièvement blessé. Imrahil ne prit pas le temps de l'achever, car derrière lui commençaient à affluer les Haradrims. Il prit le trousseau de clés et se hâta vers une porte faites de barreaux de fer. Il prit la première clé de son trousseau et l'enfonça dans la serrure. Celle-ci refusa de se déverrouiller. Pas de chance, la troupe Haradrim se rapprochait à grands pas... Imrahil retenta une seconde fois, avec la dernière clé du trousseau... La clé tourna dans la serrure, et la porte se déverrouilla. Imrahil entra rapidement, et ferma vivement la porte, avant de la fermer sous le nez du premier Haradrim venu. Il prit ses distances, esquivant de peu un coup de hallebarde porté droit vers sa gorge.

Après la porte se trouvait un escalier en rond, que Imrahil entama à toute vitesse. Une flèche le manqua de peu. Il ignorait si les Haradrims détenaient également la clé de la porte, mais il n'avait aucune envie de rester là pour le vérifier. En haut de l'escalier, il parvint à une prison ; deux rangées de cellules se faisaient face, où des hommes à piètre allure l'appelèrent. Des Gondoriens , qui avaient eu le malheur d'être emprisonnés par les Haradrims . Tous commencèrent à appeller le soldat et à l'implorer de les délivrer. Deux gardes étaient également présents, et eux n'étaient visiblement pas satisfaits par la présence de l'intrus. Tous les deux s'avancèrent à la rencontre de Imrahil , des lances en mains, en beuglant des insultes d'un dialecte inconnu à Imrahil. Celui-ci resta immobile le temps que les Haradrims n'arrivent sur lui. Il n'esquiva les coups qu'au dernier moment, par un rapide pas de côté sur la gauche. Il expédia d'un coup de pied le premier garde contre les barreaux d'une cellule. Le prisonnier de la cellule, désireux de retrouver la liberté, se rendit utile en saisissant le Haradrim secoué pour l'empêcher de revenir sur Imrahil . Mais les mauvaises conditions de vie des prisonniers rendaient cet homme faible, et le garde se libéra râgeusement et embrocha le prisonnier de son arme. Mais des mains gantées lui saisirent alors la tête et lui firent opérer une rencontre plus fracassante avec les barreaux. Imrahil s'était déjà débarrassé de l'autre Haradrim , et était sur lui. Un second coup contre les barreaux fit perdre au Haradrim ses esprits. Il demeura complêtement hagard sur lui-même avant de s'écroùler sur place.

Des cris de joie s'élevèrent tout autour de lui, dans les cellules. Les prisonniers se sentaient déjà libres. Imrahil prit un nouveau trousseau de clé qui pendait à la ceinture de l'un des cadavres, et le balança dans la cellule la plus proche en lançant un "Pas le temps, désolé!" . Puis il poursuivit sa progression à travers la tour, espérant trouver rapidement Elegost ...

Pendant ce temps, la troupe de Haradrims enfonçait sa propre porte avant de se précipiter vers les cellules...
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyDim 20 Avr - 16:11

Elegost n’aimait pas son arme. Ce cimeterre était légèrement rouillé, signe de mauvais entretien, et comportait nombre d’éraflures sur le fil de la lame. Il n’importe, mieux valait ça que rien. Tenant son arme de la main droite, L’exilé fit sauter la porte de la tour de son épaule gauche. Elle s’ouvrit violemment sur son passage.

Les escaliers circulaires de cette tour étaient organisés en double hélice. On pouvait accéder aux étages, qui se trouvaient entre les deux escaliers, par plusieurs portes le long de la cage d’escalier. A plusieurs paliers de la cage d’escalier, on pouvait apercevoir l’autre hélice de son escalier, mais on ne pouvait circuler d’une hélice à l’autre.
Elegost, une fois entré dans la tour, s’arrêta quelques temps le temps d’incorporer ces subtilités. Il fut quelque peu troublé lorsqu’il constata que la porte donnant sur le chemin de ronde, celle qu’avait empruntée Imrahil, donnait sur l’autre hélice. Imrahil pouvait monter autant qu’il le voulait, et Elegost descendre de même, ils ne se rencontreraient pas. Le seul moyen pour qu’ils se rejoignent était de traverser les étages, mais aucun des deux n’avaient connaissance des pièces.

Elegost descendit quatre à quatre les escaliers. Bien que plus bruyant qu’à son habitude, le boucan qu’il provoquait ne couvrait pas celui des deux suderons qui étaient en train de monter sur la même cage que lui. Elegost sauta deux marches, heurta le mur de la tour de son pied afin de ricocher dessus. Ainsi, lorsque les haradrim furent en vue, ils étaient directement sous le ranger. Le cimeterre de ce dernier s’abattit sur la salade d’un haradrim qui ne fut plus en état de riposter. Le deuxième haradrim leva sa targe, et les deux adversaires combattirent dans l’étroit espace. Mais Elegost avait les marches avec lui : en faisant un pas en arrière, l’haradrim trébucha et son corps dévala les escaliers. Sa tête heurta une marche et la cervelle se répandit sur le passage d’Elegost. Celui-ci glissa sur le sang et culbuta à son tour dans les escaliers. Par chance, il atterrit sur un palier et ne rencontra pas de marches.
D’ici, il pouvait apercevoir l’autre escalier. S’agrippant au garde-fou, il cria en direction du bas de la tour.


« Imrahil !!! »

Une réponse survint, mais du haut de la tour…

« Elegost ? Je crois qu’on a un problème d’escalier…
-Ouais ! Descends à mon niveau, mais reste sur ton escalier, ok ? Je vais changer d’escalier …
-Ça marche. Je reste sur mon escalier … »

Elegost descendit encore quelques marches, et emprunta une porte entrebâillée. Celle-ci donnait sur une salle d’armes. Aucun haradrim ne s’entraînait, mais la pièce comportait tout de même des haradrim, mais prêts à charger Elegost…
Face à ses quatre assaillants, le cimeterre du gondorien était inefficace. Il regarda autour de lui, et remarqua une hallebarde accrochée sur un mur. Sans hésiter, il lâcha son cimeterre et courut décrocher l’hallebarde. Les quatre haradrim étaient à portée, maintenant. Un brandissait épée et bouclier, le deuxième maniait une lance, tandis que le troisième utilisait un glaive court mais bien forgé et que le dernier cochait une flèche à la corde de son arc.
Elegost était maître à l’épée, et à toute lame à une main pas trop lourde. En revanche, bien qu’il maniait aisément la lance, les armes à hampe n’était pas son fort. Le coup de taille de l’hallebarde frappa l’épée du premier haradrim, le plus proche de lui. Celle-ci vola en éclats et le suderon tomba à terre, mais lui-même avait encaissé le choc. En remplacement, il se mit à l’écart et décrocha du mur une masse d’armes.
L’haradrim lancier et l’archer agirent de concert : l’archer tira de sorte qu’Elegost, s’il n’était pas touché, doive se décaler du côté du lancier. La stratégie marcha plus ou moins bien. Certes, Elegost se rapprocha du lancier, mais sa hallebarde dévia la flèche qui manqua de se planter dans le corps de l’homme d’armes. Le lancier bondit en arrière et évita ainsi la flèche, mais Elegost utilisa la pointe de son arme contre lui. Son coup d’estoc transperça sa tête.
L’haradrim au glaive le chargea. Ne pouvant riposter avec son arme coincée dans la tête du lancier, il lança la hampe de l’hallebarde contre son agresseur. Il plongea à terre et récupéra la lance du mort, mais à peine de nouveau sur ses pieds, sa lance rencontra la masse d’armes du premier haradrim et explosa. Un copeau de la hampe érafla le menton d’Elegost. Rien de bien méchant, certes, mais suffisamment pour verser un peu de sang et de laisser au ranger une future cicatrice.
Après toutes ses prouesses, Elegost eût un réflexe pour le moins discutable. Il lança le reste de la lance au visage de l’haradrim avec la masse d’armes. Désormais désarmé, l’archer et le suderon au glaive pouvait lui faire sa fête. Tandis que celui à la masse d’armes était occupé à retirer un morceau de lance de son œil, Elegost évita de peu la nouvelle flèche. Il chargea l’haradrim au glaive, para le coup de l’ennemi en repoussant le glaive de son avant-bras droit en mithril, tandis que son poing gauche frappait le visage de son adversaire.
L’archer se préparait à un nouveau tir, mais Elegost repoussa le plus violemment possible l’haradrim au glaive contre le tireur. La flèche encochée du second perça le dos du soldat haradrim, qui hurla évidement de douleur. Elegost en profita pour récupérer le glaive, et après avoir égorgé l’archer, se prépara à recevoir l’assaut du suderon à la masse d’armes, désormais borgne. Profitant de son angle mort, Elegost se plaça sur son côté et frappa verticalement le long de la colonne vertébrale. L’hémoglobine jaillit à gros bouillons du dos, et l’haradrim tomba au sol en crachant du sang.

Elegost prit le temps de reprendre son souffle, les mains sur les hanches. Il regarda le glaive qu’il tenait. Bien équilibré, fait d’un acier de bonne qualité, l’arme était du bon travail de forgeron. Content d’avoir remplacé le cimeterre, Elegost prit la porte vers l’escalier où devait se trouver Imrahil.
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyLun 21 Avr - 19:50

Une fois l’escalier atteint, Elegost commença son ascension, s’attendant à tous moment à rencontrer Imrahil.
Une nouvelle marche gravie, le rôdeur aperçu une ombre sur les marches restantes, celle d’un homme qui … descendait les escaliers.

« Ah ! Imrahil. J’ai rencontré quatre suderons, mais j’ai pris une hallebarde et …
-HAAAA ! »

Elegost ne s’adressait pas à Imrahil, mais à un haradrim armé d’un énorme sabre qui se préparait à lui couper à la tête. Il s’abaissa de justesse et évita le coup, et frappa droit vers le ventre de son ennemi. Le glaive traversa l’estomac, et l’haradrim stoppa son cri de guerre.

Suite à cette rencontre surprise, Elegost reprit son ascension. Mais il arriva au sommet des escaliers sans avoir vu un poil d’Imrahil. Elegost se pencha de l’autre côté du garde-fou :


« Imrahil ? Imrahil !?
-Elegost ? Mais qu’est-ce que tu fous là-haut ?
-C’est toi ! Je t’avais dit de ne pas changer de cage d’escalier, et que je te rejoignais.
-Mais je n’ai pas changé de cage d’escalier !
-Bah… Oh, fait ch…
-Quoi ?
-Nan, rien. Bon, reste où tu es, je te rejoins. Compris ?
-Je ne bouge pas d’ici … »

Elegost fit marche arrière. Il faillit trébucher sur le corps du sabreur, descendit encore après la porte de la salle d’armes, et passa la porte suivante : Imrahil devait se trouver à cette hauteur.
La porte donnait sur un couloir étroit. Elegost y entra, et deux haradrim déboulèrent de l’autre côté. Le ranger chargea, et blessa le premier haradrim au bras, puis à la nuque. Il s’apprêtait à tuer le second adversaire, mais il était déjà à terre, deux flèches dans le dos. Elegost alla donc attaquer le troisième haradrim armé d’un arc mais …


« Non, seigneur Elegost ! Je suis un homme de Droznâ ! »

L’haradrim à l’ouistrain superbe avait mis ses mains en l’air. Il enleva son foulard et dévoila un visage de jeune homme à la peau bronzée. Elegost stoppa son assaut.

« Droznâ ? Vous voulez dire … Berethor ?
-Si c’est le nom sous lequel on le connaît au Gondor, oui, c’est lui.
-Que faites-vous ici ?
-J’étais en mission d’infiltration dans les forces de Sâmalcar, mais ma couverture a sauté. J’ai réussi à m’échapper. Désormais, j’ai pour ordre de veiller sur vous.
-J’apprécis votre aide. Je suis sensé retrouver un ami qui m’a aidé à me libérer alors que j’étais capturé. Je dois le retrouver dans l’autre cage d’escalier.
-J’ouvre la marche.
-Vous êtes armé ?
-J’ai mon arc.
-Non. Il vous faut une arme de corps-à-corps si vous voulez survivre à cette évasion. Un arc, c’est bon lorsque vous avez suffisamment d’espace entre vous et votre adversaire pour tirer sans être chargé. Dans des escaliers aussi étroits que cela, il vous faut de quoi réagir promptement. Avec une épée ou une lance, pas besoin de cocher la flèche.»

L’haradrim semblait surprit de l’attitude d’Elegost. Même en pleine crise, il semblait avoir irrésistiblement envie de conseiller les autres sur la manière de tenir un combat.

« Vous êtes un soldat expérimenté, vous, non ?
-Disons que j’ai eu un bon professeur. »

L’haradrim ramassa une lance d’un des guerriers morts et partit à l’autre bout du couloir. Elegost le suivit.
Les deux soldats s’arrêtèrent une fois l’escalier atteint.


« On monte !
-Elegost ? cria une voix des profondeurs de l’escalier.
-Autant pour moi. On descend. »

Ils dévalèrent les escaliers, Elegost en tête, et atteignirent un palier jonché de corps de soldats haradrim. Entre deux tas de cadavres se trouvait Imrahil, marteau de guerre levé.

« Elegost ! Derrière toi !
-Non ! Il est avec nous ! C’est un pote de Berethor… »

Les deux soldats s’arrêtèrent pour reprendre leur souffle.
Elegost s’adressa à l’haradrim :


« Mon ami, je vous présente Imrahil, un capitaine du Gondor connu chez ses amis et chez ses ennemis pour son … sa verve au combat.
-Oui, je vous connais, sourit le suderon. Chez les haradrim, on vous appelle L'éminent trucideur. Et je crois que les orques vous surnomment L'Olog-haï de Minas Tirith ...
-C'est tout de suite moins poétique, s'esclaffa Elegost. Imrahil, voici ... euh …
-Je m’appelle Ãnárzàl, dit l’haradrim. Mais vous pouvez prononcer Anarzal.
-Ah. Merci, répondit Imrahil en souriant. Elegost ! Il y a une dizaine de prisonniers là-haut, dans les cellules ! Nous devons leur porter secours !
-Une dizaine ? Je suis le seul qui reste, désormais, souffla Anarzal.
-…
-Dès que les prisonniers réussirent à s’échapper grâce à votre aide, les gardes les ont tous tués. Apparemment, ils préféraient les voir morts plutôt qu'en état de détruire la forteresse de l'intérieur.
-Merde ! »

Imrahil frappa le mur de son marteau, laissant ainsi un gros trou dedans.

« Au moins, vous pouvez vous concentrer sur votre évasion. Plutôt que de prendre d’assaut le donjon, je vous conseillerais de rejoindre la tour nord-est en passant par le chemin de ronde. D’ici, nous pourrons quitter la forteresse en sautant dans le lac.
-Ça me paraît un bon plan, dit Elegost. La tour n’est pas trop éloignée, nous pourrons ainsi sortir d’ici prestement. Anarzal, savez-vous si le prisonnier qui étais avec moi est toujours vivant ?
-Je sais qu’il avait atteint le donjon. Sâmalcar a même pris les armes pour défendre son donjon contre lui. Mais je pense qu’il l’a quitté, étant trop bien défendu.
-Un autre prisonnier, Elegost ? interrogea Imrahil. Celui dont on avait parlé ?
-Euh, oui, il … euh, on en reparlera plus tard ! »

Une colonne d’haradrim avait atteinte le palier par les marches du bas. Alors que le trio reculait vers le haut, un autre groupe de suderons surgirent des marches supérieures …


Dernière édition par Elegost le Mar 22 Avr - 13:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyMar 22 Avr - 12:27

Face aux nombreux haradrim surgissant du haut et du bas des escaliers, les trois représentants des Peuples Libres (Elegost et Imrahil étaient des vétérans du combat contre l’Obscurité, tandis qu’Anarzal luttait pour la liberté de son peuple) avaient forts à faire. Imrahil au marteau pourfendaient les suderons tentant d’atteindre le palier par le bas, brisant chaque crâne un peu trop haut pour lui dans les escaliers. Elegost au glaive transperçaient chaque haradrim qui atteignait leur position par le haut, coupant plusieurs jambes d’ennemis trop bas placés à son humble avis. Anarzal à l’arc s’était placé entre les deux gondoriens et faisait pleuvoir ses traits empoisonnés sur ses compatriotes égarés dans les ténèbres.
Malgré l’indéniable supériorité qualitative des trois protagonistes, les forces adverses avaient pour eux le nombre. Tous les soldats de la forteresse semblaient s’abattre sur eux. Faiblissant petit-à-petit à cause de leurs quelques blessures, Imrahil et Elegost reculaient, lentement mais dangereusement. Désormais à cours de flèches, Anarzal saisit sa lance et se lança au corps-à-corps auprès d’Elegost, qui avait le plus à faire. "L’olog-haï de Minas Tirith" parvenait à marteler chaque haradrim suffisamment fou ou audacieux pour se mettre sur son chemin, catégorie d’ennemis qui était de moins en moins nombreuse.
De l’autre côté, Elegost faisait son possible pour couvrir de sa courte lame à la fois lui-même et l’homme de confiance de son ami Berethor. Mais Anarzal, peu habitué au combat rapproché, fut transpercé au ventre par une lance ennemie. La pointe de l’arme fut aussitôt retirée et un flot de sang jaillit de la blessure.


« Imrahil ! »

Au cri de son frère d’armes, Imrahil se précipita pour aider Elegost. Le ranger poussa Anarzal hors de portée des coups adverses, tandis que l’ancien capitaine de l’infanterie retenait du mieux possible la marée ennemie.

« Je ne tiendrais … pas longtemps !
-Il faut qu’on descende ! répondit Elegost. »

Il avait pris la place d’Imrahil contre les quelques haradrim venant du bas, venant régulièrement bien qu’en petit nombre, et profitait du court délai entre chaque passe d’armes pour évaluer la blessure d’Anarzal. Tandis qu’il balafrait le visage d’un nouvel haradrim, le blessé fit un signe de vie.

« Elegost ! »

Le rôdeur se jeta à ses côtés pour trancher d’un coup les deux jambes d’un assaillant.


« T’inquiète pas, mes organes sont intacts ! »

L’haradrim se remis difficilement debout. Il luttait pour tenir sa lance levée.
Elegost interpella Imrahil :


« Imrahil ! On y va ! »

Elegost, plus agile qu’Imrahil car dépourvu d’armures lourde, était plus adapté à ouvrir la voie. Son habitude des duels lui permettait d’éliminer rapidement les suderons arrivant un par un. En revanche, moins mobile mais mieux armé et défendu, Imrahil faisait merveille pour retenir les nombreux haradrim attaquant l’arrière du groupe.
Les trois camarades durent escalader la montagne de corps sans vie qui s’était constitué sur les marches des escaliers. Anarzal peina, mais réussi tant bien que de mal à parvenir de l’autre côté du tas. Quant à Imrahil, il manqua de trébucher sur un enchevêtrement de ses propres victimes.
Après une descente des escaliers musclée, un nouveau palier fut atteint. Elegost défonça une porte de son épaule gauche qui commençait à exécrer cette nouvelle manie. Les deux autres guerriers s’engouffrèrent à leur tour. Ils avaient atteint le chemin de ronde, mais une longue distance les séparait de la tour septentrionale.
Les escaliers et les cadavres avaient servis d’entonnoir pour limiter l’affluence de poursuivants. Ainsi, les trois guerriers pouvaient avancer en limitant les regards vers leurs arrières. Mais une fois sur les remparts, ils durent faire face à une nouvelle menace.


« Là ! cria Anarzal, dont les yeux étaient les plus perçants. »

De la cour sous les remparts et du sommet de la tour qu’ils venaient de quitter, des archers du Harad avaient repérer les fuyards et saisissaient leurs flèches dans leurs carquois.


« Courez ! rugit Imrahil… »
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyMar 22 Avr - 22:19

Bien que le soleil matinal fût éclatant, la pluie commença à tomber. Non pas une averse, mais une grêle de flèches en direction des trois soldats qui n’avaient strictement rien à faire sur les remparts. Suivant l’injonction de l’ancien capitaine des fantassins, Elegost, Imrahil et Anarzal entamèrent leur course sur le chemin de ronde. Ils empruntaient la portion Est reliant la tour sud-est, qu’ils quittaient, à la tour nord-est, d’où ils espéraient pouvoir fuir.
La blessure au ventre d’Anarzal l‘handicapait dans sa course. L’harassement d’Elegost dû à son duel nocturne et à sa libération difficile le plaçait en deçà de ses capacités de sprint habituelles. L’armure d’Imrahil l’empêchait de se mouvoir à grande vitesse, quel que soit son état physique. Toutefois, ne pouvant se permettre de ralentir, les trois guerriers allaient à leur maximum.
Les flèches filaient au dessus de leurs têtes, ricochaient sur le mur, mais aucune n’atteignaient leurs cibles. La majorité des poursuivants avaient préféré rester dans la tour sud-est, mais certains avaient tenté de continuer la poursuite. Beaucoup furent percés par les traits de leurs propres alliés, mais quelques uns réussirent à rattraper les fuyards.
Encore quinze mètres les séparaient de la tour nord-est quand Anarzal tomba à terre. Imrahil, juste derrière, le croyait atteint par un trait, puis pensa qu’il avait juste trébuché à cause de la douleur de sa blessure. Mais l’haradrim ramassait quelques flèches pour alimenter son carquois. Imrahil l’aidait à se relever et combattit un des haradrim ayant réussi à traverser la tempête de flèches. La course reprit.
Désormais, six mètres séparaient les trois guerriers de la porte en bois fermée, donnant sur la tour. Un archer du Harad, plus chanceux ou plus précis que ses équipiers, prit Elegost en joue. Sa flèche percuta en biais le dos du rôdeur, qui ne stoppa pas son avancée. L’armure d’écailles avait amortie la blessure, mais Elegost souffrait de la multiplication de ses coupures.
La porte n’était plus qu’à deux mètres.


*Jamais deux sans trois …*

Elegost percuta la porte de son épaule gauche. La porte ne broncha pas, mais l’homme tomba en arrière. Anarzal se précipita à ses côtés.

« T’en fais pas, j’ai la clé ! »

L’haradrim rebelle sortit un trousseau de clés d’une bourse, en sélectionna une et l’inséra dans la serrure de la porte. Elle s’ouvrit en grinçant, et Anarzal s’y engouffra. Mais deux suderons les attendaient. Manquant d’être décapité par un sabre, Anarzal reçu le soutien d’Elegost, tandis qu’Imrahil continuait de couvrir les arrières : avec son marteau, il abattait les poursuivants et détournait les flèches.
Les deux haradrim de la porte vaincu, Imrahil entra à son tour dans la tour, alors que le feu avait cessé et que le groupe de poursuivant chargeait en criant des jurons que le narrateur se gardera de retranscrire.
Elegost et Imrahil poussait la porte pour la refermer, tandis que le troupeau de suderons poussaient de leur côté pour l’ouvrir. Anarzal tentait de la fermer à clé, mais les ennemis ne lui facilitaient pas la tâche.

« Rien à faire. Les gars, prenez le relais ! »

Imrahil saisit le trousseau et prit la place d’Anarzal. Ce dernier saisit son arc et décocha ses nouvelles flèches par l’entrebâillement de la porte. La résistance adverse cédant à cause des tirs, Elegost réussi à claquer la porte, qu’Imrahil s’empressa de verrouiller.
Ils se trouvaient dans un couloir sombre. Deux lances étaient disposées sur un mur, croisées. Elegost les saisit pour bloquer la porte, tandis qu’Imrahil visita quelques pièces adjacentes pour dénicher des meubles pour empêcher la destruction de la porte.
Il revint avec une lourde chaise et la cala devant la porte que bourrinaient les haradrim pour essayer de passer.

« On ne reste pas là, dit Anarzal. Suivez-moi ! »

A sa suite, les deux gondoriens montèrent un escalier.


« Il y a un balcon, plus haut, donnant sur le lac. De là, on va essayer de sauter dedans. »

Des cris survinrent du bas des escaliers. Trop faibles pour affronter cette menace, les trois soldats ouvrirent une porte sur laquelle donnait l’escalier. Ils arrivèrent ainsi dans une réserve, et se cachèrent derrière des caisses.
D’ici, ils entendaient clairement les pas de plus en plus haut dans les escaliers, et les ordres en suderon d’un officier.


« Génial, souffla Imrahil. Ils vont continuer de monter les escaliers, croyant qu’on fait de même, et ont se retrouvera sur leurs arrières.
-Non, s’inquiéta Anarzal, qui comprenait les ordres de l’officier. Ce ne sont pas nous qu’ils cherchent. Ils parlent de leur cible au singulier.
-Elegost, tu crois que …
-Silence ! »

Les pas étaient au niveau de la réserve. Les gardes haradrim s’arrêtent sur le palier, mais continuèrent de monter peu de temps après.
Doucement, les trois fugitifs quittèrent leur abri et revinrent dans l’escalier. Ils se placèrent à côté d’une meurtrière et observèrent la vue.
Sous la tour s’étendait un petit lac. Mais entre la base de la tour et l’eau se trouvait une face escarpée de la colline sur laquelle était construit le fort. Ainsi, pour atteindre le lac de la tour nord-est, il faillait prendre son élan d’une position plus proche du lac que le reste de la tour. Le balcon suggéré par Anarzal semblait une position de choix.

« Je crois que le prisonnier qui était avec toi se trouve plus haut dans cette tour. C’est lui que les gardes doivent chercher. Il a dû quitter le donjon et chercher à … »

Anarzal se tut. Des cris s’élevaient du sommet de la tour. Alors que les trois guerriers rapprochaient leurs visages de la meurtrière, une silhouette humaine passa devant. Elle frôla l’escarpement pierreux et atterrit dans le lac.
Elegost n’était pas un maître en langues étrangères, mais il comprit aisément la phrase que répétaient les haradrim :


« Il a sauté dans le lac ! Le prisonnier a sauté dans le lac ! »

Cet évènement sonna les trois fugitifs. L’autre prisonnier, qui s’était introduit avec Elegost, avait réussi à s’échapper par la voie qu’ils avaient eu tant de mal à rejoindre !

« L’enfoiré. Les guerriers de Sâmalcar vont disposer des sentinelles sur cette tour et cerner le lac ! On ne pourra fuir par là ! »

Elegost et Imrahil connaissaient très mal l’architecture de la forteresse, et ne pouvait donc pas donner des avis sensés à Anarzal.

« On pourrait essayer de partir par la porte, par où on est entré, au point où on en est, suggéra Elegost.
-… Sauf que la porte en question se trouve à la tour sud-est, qu’on vient de quitter. On serait obligé de retourner sur les remparts, sans compter la tour elle-même, qu’on a mis sens dessus dessous … Non … Mais il y a encore la seconde entrée … La porte principale est mieux défendue, elle sert de front au bastion. Mais la porte secondaire et moins facile d’accès, donc moins facilement assiégeable, en conséquent moins bien défendue. De plus, les écuries se situent à cette porte-ci. On pourrait piquer des moyens de transport au passage.
-Et on y accède comment ? demanda Imrahil.
-Elle se situe à la tour sud-ouest. Vous savez comment est bâti ce fort. Un donjon central et quatre tours reliées par les remparts nord, sud, est, ouest. Les tours se situent au nord-ouest, nord-est, etc. On peut y entrer par le chemin de ronde, comme on l’a fait pour cette tour, ou par le rez-de-chaussée. Quant au donjon, on y accède par une porte dans une cour ou par des passerelles de liaison avec deux tours opposées : sud-est ou nord-ouest. Mais la tour sud-ouest, où se situe la porte secondaire, est l’unique tour du fort qui ne donne pas sur les cours, allez savoir pourquoi. On ne peut y accéder que par les remparts. Ce qui veut dire pour nous : passage obligé par les tours nord-ouest ou sud-est. Mais donnant sur le donjon grâce aux passerelles, elles sont mieux défendues : plus d’ennuis en perspective. On a rayé l’idée de la tour sud-est, nous devrons donc emprunter la tour nord-ouest.
-Donc, si j’ai bien compris, nous devons descendre en bas de cette tour pour rejoindre la tour nord-ouest par le rez-de-chaussée, emprunter le rempart nord, ou passer par le donjon, résuma Elegost.
-Tout à fait. Mais le rempart doit actuellement servir aux sbires de Sâmalcar pour observer la traque du prisonnier qui a sauté dans le lac. L’idée du donjon est à bannir, bien que j’aimerais bien me tuer le chef. Je conseillerais de passer par le bas.
-J’approuve. Imrahil ?
-De même. On y va ?
-J’ouvre la marche. »

Anarzal se redressa difficilement. La blessure lui fit serrer les dents.


« Attends. Tu ne pourras pas atteindre la tour sud-ouest dans cet état, dit Elegost.
-Il n’y a pas une infirmerie dans le coin ?
-Non, ça ira.
-J’insiste : où peux-tu soigner ça.
-A la tour nord-ouest.
-Et ben ça tombe bien : on y va. »

Les trois prirent les escaliers dans l’autre sens, vers le bas de la tour. Au rez-de-chaussée, ils se dirigèrent vers une porte fermée de l’intérieur en ne rencontrant que deux haradrim à la traîne. Ils déverrouillèrent la porte et sortirent de la tour.


« Suivez-moi ! La tour est … ici. »

A l’entrée de la tour nord-ouest, une brigade entière de suderons, armés de pied en cap, avec pavois, piques, boucliers et autres armures lourdes s’étaient déployés pour empêcher quiconque d’entrer dans la tour.


« Tant pis pour ici, on va essayer de passer par les remparts ! »

Mais à peine leur demi-tour exécuté que les haradrim qui les avaient pris pour cible tout à l’heure les remarquèrent. A nouveau, les flèches fusèrent en leur direction. Obligés d’esquiver cette grêle, les trois fugitifs firent à nouveau demi-tour, mais attirèrent l’attention des gardes de la tour nord-ouest. Leur commandant donna un mot d’ordre qui semblait particulièrement agressif, et une colonne d’haradrim foncèrent sur les trois guerriers.
Pris entre deux feux, les solutions de l’entrée du bas de la tour nord-ouest et des remparts étaient maintenant impensables.


« On a plus le choix ! Il faut entrer dans le donjon ! cria Anarzal. »
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyMar 22 Avr - 22:19

Le rebelle haradrim courut vers la porte du donjon, les flèches ennemies frôlant ses jambes, Imrahil et Elegost sur ses talons. Avant de rencontrer le groupe ennemi, ils avaient atteint le renfoncement de la porte fermée du donjon, et Anarzal sortit à nouveau son trousseau de clés.

« Merde ! Je ne sais pas laquelle c’est !! »

Elegost et Imrahil se mirent en position défensive face à la marée ennemie. Lorsqu’ils furent à deux doigts d’être chargés, ils chargèrent à leur tour, déroutant ainsi l’ennemi et en meilleur position pour dévier les lances de la première ligne.
Le choc fut total. Le sang jaillissait de toute part, les armes produisaient un feu d’artifice d’étincelles en s’entrechoquant, et maints membres et organes volèrent vers le ciel.
La défense des deux gondoriens permit à Anarzal à ne pas affronter d’ennemis.


« Ça y est ! C’est ouvert ! »

Les deux défenseurs se replièrent et s’engouffrèrent dans le donjon. Ils se préparaient à devoir à nouveau bloquer la porte, mais les haradrim ne firent pas le geste de pénétrer dans le donjon, mais restèrent sur le pas de la porte pour empêcher toute sortie.
La grande porte fut rapidement refermée.


« Imrahil ! Ça va ??? »

Le bras droit d’Imrahil était profondément ouvert sur tout son long. Le sang coulait de la plaie sans que la main du guerrier ne puisse le ralentir. Le soldat affichait un rictus de douleur qui laissait bien entendre qu’il n’aimait pas ce qu’on lui avait fait.

Un rire sinistre retentit de derrière. Les fugitifs observèrent pour la première fois les lieux. Ils se trouvaient dans une large, haute et lumineuse pièce, servant sûrement pour tout rassemblement de troupes. En son centre, un petit groupe d’hommes d’armes aux couleurs gueules, pourpre et or observaient les trois hommes.
La dizaine d’haradrim était redoutablement armés. Les lances qu’ils utilisaient semblaient mieux convenir à un combat à cheval.


« La Garde Serpent, chuchota Anarzal. »

Au centre du groupe s’avança un homme d’une stature impressionnante et dont l’armure était ornée de trophées.

« Sâmalcar ! lança Anarzal.
-C’est moi-même, sourit le seigneur du Harad. Je vous félicite pour avoir mis en déroute la moitié des soldats de cette forteresse. Un exploit dont seuls des hommes de valeur sont capables. Il m’intéresserait de savoir quel énergie vous anime. Le désir de liberté de votre peuple ? Minas Tirith tombera, il n’en est qu’une question de semaine. Et vous, jeune renégat aux ordres d’un Hasharïn déchu, vos misérables villages de résistants brûlent déjà face à la puissance des maîtres d’Umbar. Mais votre supériorité face à mes troupes est illusoire. De vous trois, seul un semble en état de tenir son arme. Je crois ne pas me tromper en vous nommant Elegost, grand Capitaine du Gondor et Intendant du Roi Elessar ? »

Elegost avait reconnu l’homme selon le portrait que lui en avait fait Amrod. Il était impressionné par sa grandeur, mais n’avait en aucun cas l’intention de se laisser prendre au piège à ce point là de son évasion.


« Vous avez tord à moitié, sir. Je me nomme bien Elegost, mais je ne suis plus capitaine du Gondor. Vous avez devant vous trois soldats qui ne sont fidèles qu’à leurs convictions et qui n’obéissent qu’à leurs propres valeurs. »

Visiblement, Sâmalcar était si coutumier au respect et à la servilité de ses hommes qu’il ne devait pas être habitué à l’insolence d’un interlocuteur, grosse huile du Gondor ou pas. Il avait sourcillé au mot "sir", tant il avait été prononcé avec ironie et dédain.

« Vous êtes un beau parleur, fils de l’Ouest, mais aujourd'hui, vous n’êtes que des rôdeurs, forcés à déambuler en Terre du Milieu sans femme ni foyer. Vos deux amis n’ont aucune chance de sortir de cette forteresse en un seul morceau. Rendez-vous immédiatement. Je peux vous assurer que même en exil, votre valeur en tant qu’otage est tel que vous serez mieux traité que mes hommes.
-Proposition alléchante – une bonne pièce de viande ne serait certes pas de refus – mais je crains qu’il me reste une tâche à accomplir.
-Arrêtez vos phrases toutes faites, gondorien : vu l’armement de ma garde, vous n’arriverez pas à m’emporter avec vous.
-Encore une fois, vous n’avez raison que sur une partie du discours : je ne partirai pas de ce monde sans avoir emporté avec moi une certaine personne, mais celle-ci n’est pas vous. Je me chargerais bien de vous remonter les bretelles, mais il y a un homme qui attend lui aussi sa correction.
-Me remonter les bretelles ? Et bien soit : et si je vous laissais l’opportunité de vous échapper d’ici ?
-Je répondrais que toutes vos promesses ne valent rien mais que je serais curieux de connaître le marché.
-Affrontez mon champion ; remontez-lui les bretelles à ma place et je vous certifie que je vous laisserais fuir d’ici.
-Je n’ai cure de vos duels, si votre champion, si porteur de vos espoirs soit-il est proportionnellement du même niveau que le gros de vos troupes, le vaincre ne devrait pas me poser trop de soucis.
-Quelle arrogance ! Si une telle fois vous accréditez à vos talents martiaux, pourquoi ne pas chercher à l’affronter ? Mes hommes vous attendent derrière cette porte ; face à ma garde, vous n’avez pas l’ombre d’une chance, même à trois. Saisissez votre chance. »

Elegost consulta Imrahil et Anarzal du regard. Le sang perdu altérait leurs facultés de décision, ce n’était donc pas les meilleurs conseillers.

« Et bien soit. Désignez votre … comment dites-vous, déjà ? Champion ! Je l’affronterais.
-Súlnìzãl ! cria Sâmalcar à un de ses gardes.
-Hein ? »

Un des hommes de la Garde s’avança. Bien que casqué, Elegost reconnut son regard supérieur.

*C’est le garde qui m’avait escorté après ma capture … Et qui n’avait pas été très tendre avec moi …*

Súlnìzãl comprit qu’Elegost l’avait reconnu.

« Alors comme ça un simple troufion chargé de faire sa ronde dans les bois est un membre de la Garde Serpent ?
-Faire sa ronde dans les bois ? Tu m’insultes, gondorien. Si j’ai mené une expédition en extérieur, c’est bien parce qu’on s’avait à quel poisson on s’attaquait grâce à nos éclaireurs.
-Mais je vois que ta position de garde du chef des régiments haradrim du Nord ne change pas la manière ton tes camarades te traitent. J’ai bien entendu la manière dont ils te parlaient ce matin.
-Silence ! Je vais t’infliger une correction ! »

L’haradrim brandit sa lance vers le bas et chargea Elegost en criant.

*Quel manque de tact !*

Imrahil voulait défendre son frère d’armes, mais sa blessure au bras l’empêchait de lever son marteau.

*Un couillon de suderon avec une lance adaptée aux pattes de mûmakil ne devrait pas lui poser trop de problèmes …*

Elegost bondit sur le côté et évita de justesse le coup de lance. La garde de son glaive se heurta à la pointe triangulaire de l’arme de l’haradrim et la coinçant ainsi, empêcha Súlnìzãl de lever son arme. Le bras non armé d’Elegost asséna un coup dans le nez de l’haradrim, puis saisit son cou. De la sorte, Elegost repoussa son ennemi en arrière, en s’aidant du poids de la lance en sa faveur. Au sol, sur le dos, Súlnìzãl ne pouvait manier sa lance contre Elegost, directement sur son ennemi. Mais celui-ci n’eut aucun mal à décoincer l’emprise de la pointe de la lance sur le glaive, et son arme à nouveau maniable, l’enfonça dans la bouche de son adversaire.

*En effet, se dit Imrahil. Il n’a pas eu trop de problèmes.*

Sâmalcar semblait lui aussi impressionné.


« La lance profite généralement de sa plus grande portée pour triompher de l’épée, analysa le seigneur haradrim. Cette supériorité peut sembler paradoxale lorsqu’on conçoit qu’une lance est bien meilleure marché qu’une épée, nécessitant plus d’acier. Mais ceux capables de compenser la portée de l’arme par une meilleure maniabilité et faire face à tout ennemi s’élèvent au rang de bretteur, l’épée et ses dérivés étant les armes les plus polyvalentes… »

Elegost se releva, et retira son arme de la bouche de son ennemi. Sâmalcar continua son bilan à mi-voix.

« Vous avez aussi pour vous la maîtrise des techniques de combat rapproché. Même désarmé ou équipé d’un simple couteau, vous pouvez ainsi triompher d’ennemis armés jusqu’aux dents … »

Elegost pointa Sâmalcar de la pointe du glaive.


« Et votre promesse de nous laisser partir ?
-Parce que vous croyez avoir affrontez mon champion ?
-Comment ???
-Cet imbécile n’avait de toute manière aucune chance face à vous. Je sollicitais avant cette passe d’armes un escrimeur à votre hauteur, non ?
-Qu’on en finisse de ces jeux de massacres ! Quel est votre champion !?
-Savez-vous que je fais parti de l’ordre des Hâsharii, gondorien ?
-Vous parlez de cet ordre, fondé en l’honneur du seigneur des ténèbres, chargé de faire exécuter les ordres des despotes du Harad ?
-Nous maîtrisons parfaitement le combat à l’arme blanche, continua Sâmalcar sans se soucier de la réponse d’Elegost. Je suis le maître de cette forteresse et de tous ces hommes, et cette maîtrise, je la possède par les armes ! Nul guerrier de ma garde ne peut égaler mes prouesses. Un combat contre vous, gondorien, décidera de votre destin. Vous craignez que je ne tienne pas parole ? Si je meurs, mes hommes vont perdre celui qui décide à leur place, et seront confrontés à leurs responsabilités. Ils vont se déchirer pour désigner celui qui me remplacera, et vous aurez tout loisir de vous échappez d’ici !
-Et de saisir une chance de salut ?
-Quoi !? »

Elegost fit un signe de tête vers Anarzal. Ce dernier comprit le message, prit Imrahil par le bras et l’entraîna de l’autre côté d’une porte vers les hauteurs du donjon. Les gardes serpent allaient les attaquer, mais Sâmalcar intervint :

« Laissez-les ! Je me fiche de ceux-là ! »

Sâmalcar rabattit la cape qui l’enveloppait, dévoilant un fourreau d’or et d’émeraude. Il dégaina un sabre en argent.
Par une fenêtre orientée sud de la salle, un rayon de soleil perça.


« Le soleil est au plus haut. Dans mon village d’origine, on associe cette période de la journée à la mort, la chaleur intense étant meurtrière pour quiconque n’ayant pas les moyens de survivre. Puisse le soleil désigne qui ne nous deux va mourir ! »

Sâmalcar avança vers Elegost, qui restait immobile. A mi-distance, il jeta sa cape au sol et chargea subitement le gondorien.
Elegost leva son arme …
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyMer 23 Avr - 19:39

Anarzal avait compris le sens du regard d’Elegost. Il ne servait à rien qu’Imrahil et lui restent à observer le duel qui opposait leur compagnon à Sâmalcar, alors qu’Imrahil pissait le sang et que lui-même n’était pas au meilleur de sa forme.
Anarzal avait saisi Imrahil par le bras et l’avait entraîné vers une porte qu’il avait repérée. Il connaissait mal le donjon, mais savait que cette porte menait à un escalier qui lui-même donnait sur la passerelle vers la tour nord-ouest.

Quelques membres de la Garde les avaient pris en chasse, avant que leur maître ne les rappelle. Les deux fugitifs craignaient que cette manœuvre ne joue en la défaveur d’Elegost, mais sans poursuivants, ils pourraient traverser le donjon, zone la mieux protégée du fort, sans craindre trop d’escarmouches.

Les premiers soldats qu’ils durent affronter étaient deux. Ils les combattirent dans l’escalier menant vers les hauteurs du donjon, et malgré leur épuisement, purent en venir à bout.
En approchant de la passerelle, Anarzal et Imrahil entendirent des haradrim qui gardaient la lourde porte. Avançant lentement dans les escaliers, ils surgirent sur les arrières des quatre soldats et les anéantirent vite fait, bien fait.
Ils poussèrent le battant de la porte et arrivèrent à l’air libre.


« On y est ! s’exclama Anarzal.
-Te réjouis pas trop vite, petit … »

Sur toute la longueur de la passerelle, une brigade d’archers haradrim s’était déployée. Les plus proches du donjon avaient déjà repérés les deux intrus …



Aucun des deux adversaires n’avait réussi à percer la défense de l’autre. Sâmalcar avait beau bourriner avec son sabre, Elegost tenait bon. Ce dernier gardait une attitude défensive, bien qu’il essaya régulièrement de frapper son adversaire. Mais l’arme de Sâmalcar, plus imposante, couvrait un plus grand périmètre et faisait avorter chaque tentative d’Elegost.
Cette fois, Elegost évita un coup horizontal qui visait son torse en se baissant au sol, et profita de sa position pour frapper son ennemi aux jambes. Mais le seigneur haradrim avait pris en compte cette alternative, et adressa à Elegost un coup de pied dans le bras, que le fit chuter sur le dos. Sâmalcar profita de cette position de faiblesse pour essayer de porter un coup verticale vers la tête du ranger, mais Elegost roula sur le côté. La lame percuta le sol et fissura la pierre.
Elegost se releva en balayant l’air de ses jambes. Les jambes de Sâmalcar furent cette fois touchées, et l’Hasharïn tomba au sol à son tour.
Mais à peine Elegost de nouveau sur ses pieds, Sâmalcar fit de même avec une agilité surprenante. Mais le rôdeur profita de la situation pour attaquer systématiquement son adversaire peu préparé. Le suderon levait son arme de moins en moins haut, son bras probablement affaibli par les battements intempestifs. Elegost réussit à engager une prise de fer, la lame de son ennemi forcée à rester abaissée par sa propre lame.
Mais Elegost ne put profiter de la faille. Il ne vit pas d’où venait la dague que Sâmalcar avait saisie, mais il eut suffisamment de réflexe pour bondir en arrière avant que son abdomen ne s’ouvre malencontreusement.
Armé de ses deux armes, l’haradrim profita du retournement de situation pour prendre à nouveau l’initiative …
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyDim 27 Avr - 18:06

Imrahil et Anarzal n’étaient certes que deux, et dans un état plus que moyen, mais l’étroitesse de la passerelle ne permettait pas à plus de trois guerriers de faire front en même temps. Ainsi, le nombre d’adversaires qu’ils devaient affronter était réduit, et leur supériorité qualitative primait sur la supériorité quantitative des haradrim.
Les sept premiers suderons tombés, les gardes restants battirent en retraite, et les archers ennemis firent feu. Ayant ramassé un bouclier sur le corps d’un ennemi, Imrahil put se défendre contre la slave, tandis qu’Anarzal tirait avec son propre arc par dessus l’épaule du gondorien.
Une fois que deux haradrim furent tués, les deux fugitifs reprirent leur assaut. Au corps à corps, ils abattirent trois nouveaux ennemis. Le chef de l’équipe de la passerelle, toujours en vie, ordonna le repli, mais dans sa fuite, sa jambe fut percée par une flèche d’Anarzal. Le chef se mit sur le dos pour riposter, mais Imrahil lui broya la tête sous son marteau.
La passerelle désormais déblayée, Anarzal et Imrahil entrèrent dans la tour nord-ouest...



Face aux deux lames de Sâmalcar, Elegost avait fort à faire. Son glaive, si remarquable soit-il, n’avait pas la portée suffisante pour contourner la défense du sabre et de la dague de l’Hasharïn.
Son adversaire avait "triché" en prenant une nouvelle arme ; pourquoi Elegost ne ferait-il pas de même ?
Après avoir dévié le sabre ennemi d’un grand revers de son glaive, Elegost plongea au sol près du corps sans vie de Sûlnizal et saisit sa lance de sa main gauche. Il para l’attaque de l’haradrim de son arme principale en s’aidant de la lance pour se relever. De nouveau sur pied, il jeta ses deux armes en l’air et rattrapa la lance de la main droite et la glaive de la gauche.
Grâce à la lance, il pouvait plus facilement attaquer Sâmalcar sur tout son corps. Le seigneur haradrim tentait pourtant d’attaquer sur la gauche d’Elegost, mais le rôdeur utilisait son glaive pour repousser les attaques. L’ancien capitaine des rangers fit mine d’attaquer de sa lance les jambes de son adversaire, mais alors que la sabre de Sâmalcar parait cette arme, le glaive d’Elegost frappa au visage. Sâmalcar leva sa dague juste à temps pour éviter d’être décapité, mais l’attaque imprévue d’Elegost ne pouvait être intégralement déviée : la pointe du glaive coupa le lobe de l’oreille droite de l’haradrim, et balafra son visage jusqu’au nez.
L’Hasharïn bondit en arrière en criant de douleur. Toute la partie droite de son visage était ensanglantée, mais le coup, bien qu’il défigurerait Sâmalcar à vie, ne mettait pas ses jours en danger, ni sa combativité.


« Tu vas payer ça très cher, gondorien ! »

Sitôt replié, le seigneur du Harad repartit à l’assaut. Elegost brandit la lance en avant, mais Sâmalcar exécuta une roulade sous la hampe de l’arme qu’il brisa au passage de son sabre. Le rôdeur lui lança le bout de bois qu’il lui restait au visage. L’homme du Sud l’esquiva sans peine, et attaqua Elegost sur son côté gauche. Ce dernier avait gardé son arme de la main gauche, mais étant droitier, il ne pouvait pas se défendre à son niveau optimal. Lorsqu’il para un coup vertical du sabre ennemi, Sâmalcar enfonça sa dague en dessous du coude d’Elegost.

La douleur se répandit sur tout le bras. Sâmalcar voulut enfoncer davantage son arme, mais Elegost frappa dans le vide, trop aveuglé par la douleur pour chercher une cible précise. Sâmalcar fut forcé à lâcher son arme, et dans les grands coups de glaive d’Elegost, la garde de l’arme frappa la dague qui tomba au sol.
Le rôdeur avait compris que son ennemi tirait sa force de ses multiples armes. Il repoussa la dague du pied hors de portée de Sâmalcar, mais celui-ci saisit une nouveau poignard à sa ceinture...



Les hommes du Sud qui gardaient précédemment l’entrée du rez-de-chaussée de la tour avaient suivis le déroulement des combats sur la passerelle. Pour prêter main-forte à leurs alliés, ils étaient montés dans la tour et grimpaient vers la passerelle par le même escalier qui menait à l’infirmerie, où se rendaient les deux intrus.
La fuite d’Imrahil et Anarzal les avaient fait passer par une réserve de munitions, où des carquois pleins à craquer étaient déposés sur une table, en compagnie de tonneaux remplis de javelots.


« Voilà de quoi ralentir nos poursuivants, sourit Anarzal... »

Une minute plus tard, la table était débarrassée des carquois. Avec leur nouveau poids, les deux fugitifs retournèrent dans les escaliers et se préparèrent à recevoir les haradrim.

« Balançons-leur ça à la gueule à mon signal, dit Imrahil. »

Les pas se rapprochèrent ... Un homme d’armes de rouge vêtu fut en vue.

« Maintenant ! »

Le projectile vola. L’haradrim n’eut pas le temps de réagir : la table le heurta à la tête et renversa plusieurs de ses compagnons dont le cerveau était encore en un seul morceau.
Anarzal ouvrit le feu sur les poursuivants, tandis qu’Imrahil balançait un banc dans les escaliers, qui faucha les jambes de trois suderons. Puis il saisit plusieurs javelots. Bien que peu expérimenté au armes de jet, il possédait suffisamment de munitions pour arroser les haradrim de javelots. Il saisit son premier tonneau vidé et le projeta contre un suderon à quelques mètres, puis chuta dans les escaliers. Ne pouvant manier un arc à cause de son bras blessé, il laissait le stock de flèches pour Anarzal, et entama un nouveau tonneau de javelots...



Sâmalcar avait contourné les défenses d’un Elegost faiblissant et était passé derirrèe son dos. A nouveau, Elegost fut touché par une de ses attaques. Le sabre entailla son dos verticalement sur vingt centimètres, puis le seigneur haradrim frappa aux jambes. Il ne parvint pas à sectionner une jambe, mais fit une coupure derrière le genou d’Elegost, suffisamment profonde pour l’empêcher de se déplacer sans boiter. La violence des coups fit tombe Elegost en avant. Il culbuta sur le sol, lâcha son glaive et le suderon courut à côté de lui pour lui administrer le coup de grâce.
Mais sûrement guidée par quelque chose d’autre que son cerveau, la main d’Elegost, en tâtonnant le sol, toucha un bout de sa lance cassée. En un ultime geste de défense, il la brandit vers Sâmalcar qui levait son arme. Elegost s’aperçut qui tenait la partie de la lance pourvue de la pointe. S’étant aperçu que l’agilité de Sâmalcar le mènerait à la victoire étant donné sa mobilité réduite, il prit en charge de le clouer au sol.
La pointe de la lance s’abattit sur le pied de l’homme du Sud. Elle traversa la botte et le pied, et s’enfonça légèrement dans la pierre. Tout en criant de douleur, Sâmalcar stoppa son geste et Elegost se mit hors de portée du sabre.
Sâmalcar se remit droit et tenta d’avancer vers Elegost. Mais son pied transpercé et sanglant l’empêchait de se mouvoir.
Les hommes de la Garde s’agitèrent. Il n’en fallut pas plus pour Elegost, qui courut du plus vite qu’il pouvait vers la porte qu’avait emprunté ses deux compagnons...


La montée les marches avec sa jambe blessée était un exercice difficile pour Elegost. Il savait que la garde de Sâmalcar allait se mettre à ses trousses, mais ils n’avaient aucune idée de sa destination. Alors que lui savait ... qu’il devait aller vers la passerelle ... sans trop avoir idée de quel chemin emprunter ...
Elegost eût un grand moment de doute lorsqu’il eut l’impression d’être arrivé en haut du donjon. La passerelle était sensée être située à mi-hauteur, mais son ascension semblait avoir durée trop longtemps. Le fugitif trébucha sur quelque chose. Un corps. Imrahil et Anarzal avaient donc dû passer par ici. Oui, ce devait être la douleur qui embrumait son esprit. Il continua de monter les marches.
Son bras gauche, blessé au coude, se mit à trembler. Pensant que le fait de rester droit et ballant causait ces agitations, Elegost s’arrêta pour positionner son bras contre son buste. Mais les tremblements semblaient indépendant de la position du bras. Le rôdeur essaya de se rappeler comment avait-il eu cette blessure. La dague de Sâmalcar, c’est ça, qu’il essayait d’enfoncer plus profondément, comme pour accélérer l’effet de la blessure ...
Elegost comprit. La dague devait être empoisonnée, et le poison devait commencer à faire effet. La blessure était plutôt profonde, sans compter ses blessures au dos et à la jambe. S’il s’en référait aux blessures par des flèches d’haradrim de ses anciens guerriers, il ne devrait pas tarder à succomber à ses blessures. A moins de rejoindre l’infirmerie et de dénicher un antidote ...
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyDim 27 Avr - 18:10

La vague de suderons qui avait assiégée la tour nord-ouest avait été décimée par Anarzal et Imrahil. Désormais, ils n’avaient plus à se soucier de poursuivants, et reprirent leur course vers l’infirmerie, où ils espéraient pouvoir panser leurs blessures.
Ils n’eurent pas trop de difficultés à trouver l’infirmerie. Mais lorsqu’ils ouvrirent la porte, ils s’empressèrent aussitôt de la refermer.
Ils n’avaient pas penser à un détail. Ils s’apprêtaient à rejoindre une infirmerie vide, où ils pourraient prendre le temps de se guérir, mais la grande salle de soins était remplie de brancards où gisaient des haradrim ensanglantés, avec une dizaine de médecins occupés à soigner ceux qui pouvaient encore survivre.
En tentant d’entrer, leur présence sera dévoilé et ils risquaient de rameuter tous les soldats encore valide de la forteresse. Mais lorsqu’ils avaient ouvert la porte, personne ne semblaient les avoir repéré.


« Apparemment, nos massacres ne font pas chômer leurs guérisseurs, chuchota Imrahil.
-On va avoir du mal à entrer... s’inquiéta Anarzal. Je sais ! Reste ici. Avec mes vêtements, je ne devrais pas trop attirer l’attention, et puis, les médecins sont trop occupés. Je vais entrer et récupérer le plus possible de matériel de soin.
-Ça marche. On se rejoint à la réserve de munitions de tout à l’heure. »

Anarzal remit son foulard sur son visage et pénétra dans l’infirmerie. Imrahil fit demi-tour et redescendit les escaliers.
Il jeta un coup d’œil par une meurtrière, qui donnait sur la passerelle vers le donjon. Anarzal et lui, bien que blessés, avaient abattus plus d’haradrim qu’il croyait.
Pourtant ... Un d’entre eux semblait encore en vie. Il se traînait difficilement parmi les cadavres.


*C’est pas un haradrim ... C’est Elegost ! !*

Imrahil descendit quatre à quatre les escaliers. Il atteignit la réserve de flèches et continua sa course. Il enjamba les meubles brisés sur les cadavres de suderons et retourna sur la passerelle. Il sprinta vers un Elegost chancelant et l’aida à rester debout.

« Ça va pas trop, toi ...
-J’ai connu mieux, répondit Elegost, les dents serrées.
-T’as eu cet enc..
-Imrahil, où est Anarzal ? Je crois que je suis empoisonné.
-Il infiltre l’infirmerie pour récupérer de quoi se refaire une santé.
-Il faut qu’on le retrouve, vite ! La garde de Sâmalcar en a après moi. »

Imrahil soutenait Elegost par les épaules, pour qu’il puisse avancer debout.

« T’as eu leur chef ?
-Non, je lui ai juste troué le pied et balafré méchamment son visage.
-Et de ton côté ?
-Il m’a enfoncé sa dague ici, au coude, et son sabre m’a également blessé au dos et à la jambe, là. Le dos, ça va, mon armure a encaissé mais a dû être trouée, mais à la jambe, ça pisse un peu le sang ... »

Ils atteignirent la réserve et pénétrèrent à l’intérieur. Elegost se posa contre le mur, tenant son coude de la main droite.

« Anarzal ne devrait pas tarder... »

A peine la phrase d’Imrahil terminée, la porte s’ouvrit sur Anarzal, dont les bras étaient chargés de flacons et de bandages.

« Elegost ! T’es blessé ! ?
-Ouais, et je crois que les lames de Sâmalcar étaient induites de poison... »

Elegost tremblait désormais de tout son corps. Une flaque de sang s’était constituée à ses pieds.

« Merde. J’ai de quoi combattre le poison utilisé pour les flèches des troupes régulières, mais les Hasharii utilisent des poisons bien plus redoutables ... T’as été blessé combien de fois ?
-Trois fois. Au coude, c’est profond, et pas mal aussi à la jambe. Je suis juste écorché au dos.
-Ok. Reste tranquille, soigne-toi tes blessures, je vais chercher un antidote... »

Anarzal repartit vers l’infirmerie en courant. Bien que dans un meilleur état, Elegost avait une meilleure connaissance des soins d’urgence qu’Imrahil. L’ancien capitaine des rangers donnait les instructions, tandis qu’Imrahil, après avoir traité sa coupure au bras, aidait Elegost.
Ils étalèrent des onguents sur leurs coupures pour atténuer la douleur et les aseptisèrent grâce à des plantes qu’Anarzal avait récupérer. Ils utilisèrent les rouleaux de bandage autour des plaies, puis ingurgitèrent des mixtures au mauvais goût pour réduire la douleur.
Les pertes de sang étaient stoppées, mais le poison continuait de faire effet dans le sang d’Elegost. Ce dernier était animé de tremblements de plus en plus violents, et se sentait plus du tout son bras gauche.

Anarzal revint rapidement et déboula dans la pièce.


« J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est que j’ai l’antidote et des potions vachement efficaces. La mauvaise, c’est que j’ai été repéré. Faut qu’on file. Tiens, Elegost, bois ça. »

Elegost saisit la fiole, enleva le bouchon de liège avec ses dents et versa tout l’antidote dans sa bouche.

« Ça devrait faire effet très rapidement. Tu n’auras plus qu’à ... évacuer le poison.
-Un passage au latrines, quoi.
-Par exemple ... Tenez, buvez ça, aussi. Les apothicaires gondoriens concoctent sûrement des potions plus efficaces, mais ces potions-là sont normalement réservées aux chefs de guerre importants. Je ne sais pas d’où viennent les plantes pour fabriquer ces trucs, Kârna, Umbar ou Extrême-Harad, mais vous devrez tout de suite être sur pied.»

Les anciens capitaines du Gondor burent les potions à la couleur or. Le goût était très étrange, mais pas désagréable. Un frisson revigorant parcourut leurs corps, et la douleur disparut presque entièrement.

« Efficace, non ? Bon, c’est bien beau, tout ça, mais faut qu’on dégage. Elegost, tes tremblements ?
-Finis. Je peux marcher normalement.
-Parfait. Prochaine destination : les remparts ouest, pour rejoindre la tour sud-ouest et les écuries. Il faut qu’on redescende les escaliers plus bas que la passerelle.
-Attends, dit Elegost. A part le marteau d’Imrahil, on n’a plus du tout d’armes de corps à corps. Il n’y a pas de moyens que je récupère les armes que j’avais en venant ici ? »

Anarzal réfléchit.

« L’armurerie principale se trouve au deuxième étage de la tour, juste en dessous du niveau du chemin de ronde. Tes armes ont dû être emmenées là. Mais je déconseillerais le détour : nos poursuivants dont arriver par le même escalier.
-Il faudra pourtant qu’on soit blindé si on veut se rendre à la tour sud-ouest. Il n’y a pas de deuxième escalier, comme pour la tour sud-est ? suggéra Imrahil.
-Maintenant que tu le dis, si, c’est vrai. Mais ...
-Quoi, encore ?
-On va devoir traverser l’infirmerie... »



Tous trois équipés d’arcs et de carquois plein à craquer, les trois intrus grimpèrent les escaliers quatre à quatre en tirant sur les haradrim arrivant de l’autre côté. Après le onzième suderon abattu d’une flèche dans la tête, ils furent de nouveau devant l’infirmerie. Ils entrèrent cette fois sans précautions, les cordes de leurs arcs bandées. Des cris de peur s’élevèrent dans la grande pièce. Les médecins, désarmés, se plaquèrent contre les murs ou se mirent au sol, à genou. N’ayant pas pour objectif de décimer les blessés et leurs guérisseurs, Anarzal, Elegost et Imrahil continuèrent d’avancer.
Des blessés surgirent de leurs couches en brandissant des poignards, mais furent abattus avant de pouvoir attaquer les intrus. Ils sortirent de l’infirmerie par l’autre aile aussi vite qu’ils étaient entrés et descendirent les escaliers en sautant la moitié des marches.
Après deux escarmouches d’où ils sortirent victorieux, Anarzal stoppa le trio devant une porte.


« L’armurerie, c’est de l’autre côté. Mais la pièce doit être bondée, tous les soldats disponibles s’armant pour nous arrêter. Donc on fait vite : on entre, on tire, Elegost récupère son équipement, on récupère toutes les armes et boucliers qu’on peut et on dégage par l’autre porte.
-Ouais, pas de problème, dit Imrahil en assénant un grand coup de pied dans la porte, qui sortit de ses gonds. »

Les flèches fusèrent par la porte, et les trois guerriers pénétrèrent dans l’armurerie.
C’était une grande pièce où des dizaines d’épées, de sabres, de lances, de masse d’armes et de pièces d’armures étaient amassés sur des étagères parallèles. Des soldats, pris au dépourvus, arpentaient les allées pour s’équiper des armes qui leur étaient assignées.
Voyant les intrus, les haradrim se servirent en armes et chargèrent les trois archers. Ceux-ci firent feu sur les jambes et les têtes que les larges boucliers ne couvraient pas. Puis ils s’engouffrèrent dans une allée pour éviter les multiples défenseurs.
Imrahil avait déjà son marteau ; Anarzal saisit une lance au passage tandis qu’Elegost s’armait d’un des rares fléaux d’armes de l’armurerie. Il fit virevolter la chaîne surmontée d’une boule pointue au dessus de sa tête et l’abattit sur un suderon. Malgré la maladresse d’Elegost avec ce genre d’armes, la boule s’abattit sur le visage, tuant l’haradrim sur le coup. Elegost fit de son possible pour retirer la boule de la face broyée sans qu’elle ne revienne vers lui. Il rattrapa ses deux compagnons qui avaient fort à faire dans un espace dégagé au centre de la pièce. Il projeta la boule pointue en direction de leurs ennemis. Imrahil baissa la tête juste à temps pour éviter de se prendre une pointe dans l’œil. L’arme frappa un haradrim au ventre, et Elegost faillit tuer Anarzal en préparant un nouveau coup.


*Oh et puis m....*

Elegost jeta l’intégralité du fléau d’armes sur le premier suderon venu, qui tomba au sol.
Il récupéra deux petites haches, et une dans chaque main, fonça dans la mêlée.
Imrahil avait récupéré un bouclier tenait son marteau de la main droite, moins adroitement qu’à deux mains, mais suffisamment mortellement pour occire maints haradrim. Anarzal avait laissée sa lance dans le cœur d’un adversaire et combattait désormais avec une sorte de trident récupéré à l’écart.
Quatorze ennemis tombèrent dans cet affrontement au centre de la pièce. Mais les survivants et des renforts se préparaient à encercler le trio. Les intrus coururent donc dans une allée déserte, une étagère de poignards à la gauche et une étagère d’épées à la droite.


« Attendez, cria Elegost. »

Le ranger donna un coup de pied dans l’étagère de poignards. Elle se renversa sur cinq suderons qui couraient de l’autre côté. Les soldats succombèrent sous les dizaines de lame. Il fit la même chose pour l’étagère d’épées, qui heurta une autre étagère, qui elle-même en heurta une autre. La chute de ces trois étagères fit s’éloigner les haradrim des trois fugitifs.

Anarzal les mena dans une pièce annexe sans porte où étaient amassées des armes gondoriennes. Elegost repéra sa cape, sa ceinture avec son épée et sa lame elfique, son arc de Dale avec son carquois, ainsi que ses canons d’avant-bras de fabrication naine. Il s’équipa, couvert par ses camarades, et balança ses hachettes vers le premier haradrim venu.


« On a encore foutu un sacré bordel, remarqua Elegost.
-Ça me rappelle la base secrète des Montagnes Blanches qu’on avait infiltré pour sauver Elessar ... On avait filé en laissant une bonne centaine de refroidis derrière nous ... »

Ils sortirent de la petite pièce. Elegost dégaina son épée, offerte par Beorn, le Roi des Beornides.

« C’est moi, ou ton épée est rouillée, Elegost ? remarqua Anarzal.
-Oui, elle est rouillée, d’où son nom... »

Elegost fonça vers la sortie. Anarzal questionna Imrahil en suivant l’épéiste :

« Son nom ?
-Oui. "Chewbacca".
-C’est de l’elfique ?
-Non. Je croyais à l’époque que c’était du Kûzdul, la langue des Nains, mais apparemment, c’est autre chose. Mais ne cherche pas trop avec Elegost, tu sais.
-Ah. »

Le trio quitta l'armurerie après une nouvelle rencontre musclée et montèrent l'escalier vers le rempart Ouest ...
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyJeu 1 Mai - 15:44

« Allez, vite ! »

Le cri d’Imrahil résonna dans l’étroit escalier. Il couvrait les arrières du groupe et devait repousser la vingtaine de poursuivants. Son bouclier réquisitionné à l’armurerie n’était pas de trop face à la fureur de l’ennemi. Elegost menait la fuite, son épée à la main, pourfendant les haradrim qui empruntaient l’escaliers dans le sens inverse. Il devait procéder au plus vite pour que le trio puisse continuer sa route sans être attaqué sur ses arrières.
Ils atteignirent la hauteur des remparts, à quelques mètres d’avance des poursuivants. Ils ne s’attardèrent pas dans la tour et sortirent sur le chemin de ronde en vitesse.
Du haut de la tour, quatre archers aperçurent les fugitifs et ouvrirent le feu. Imrahil parait le plus de flèches possible avec son écu, tandis qu’Elegost et Anarzal répliquaient l’arc à la main. Trois des tireurs furent tués ; le quatrième se replia avant d’être abattu à son tour.
Evidement, le temps que les intrus mirent à riposter permit aux poursuivants de rattraper leur gibier. Les deux archers firent feu sur les suderons de tête pour couvrir Imrahil, qui rattrapa ses compagnons tête baissé pour éviter les flèches, tout en saisissant l’arc également emprunté.
Les haradrim de tête tombèrent sous les traits des fugitifs. Le trio reculait tout en faisant feu, afin de garder une distance respectable entre la foule de poursuivants et eux. Six haradrim morts, ils tournèrent le dos à leurs adversaires et prirent leurs jambes à leur cou.
Par chance, la porte donnant sur la tour sud-ouest n’était pas verrouillée. Elegost, le défonceur de portes attitré, en fit son affaire. La porte fracassa le nez du suderon qui avait eu la malchance de se retrouver de l’autre côté.
Les trois compères dévalèrent les escaliers sans se retourner jusqu’à ce qu’un palier fut en vue. Ils sautèrent les dernières marches et s’engouffrèrent dans la première pièce venue. Ils refermèrent la porte en vitesse. Les poursuivants continuèrent leur course sans s’en rendre compte en continuant de hurler leur cri de guerre.


« Ouf ! On l’a échappé ... »

Anarzal stoppa sa phrase en se retournant. De l’autre côté du couloir, sept haradrim en armure lourde scrutaient les fugitifs, levant leurs lances vers eux.


« ... belle. »

Les sept haradrim chargèrent en criant des obscénités à l’égard de leurs ennemis. Ces derniers réempruntèrent la porte dans l’autre sens sans demander leur reste et bondirent dans les escaliers. Ils rattrapèrent leurs précédents poursuivants, qui pensaient courir après des ennemis alors qu’ils couraient devant. Les intrus attaquèrent les derniers des poursuivants (ou plutôt des prédécesseurs) sans que les meneurs des haradrim ne se rendent compte que leurs camarades de derrière avaient stoppés leur course.
Le groupe avait atteint le palier du premier étage où une mezzanine donnait sur le rez-de-chaussée. S’apercevant que l’intensité de leur cri diminuaient, les haradrim regardèrent en arrière et prirent conscience qu’ils poursuivaient un ennemi qui les suivaient eux.
Les trois fugitifs arrêtèrent net leur course. De derrière, les haradrim en armure lourde n’étaient qu’à quelques mètres. Pris entre deux feux, les trois guerriers, d’une décision unanime bien que silencieuse, sautèrent au dessus de la balustrade.
Les sept haradrim en armure lourde se jetèrent sur leurs compagnons, croyant attaquer leur cible. Les haradrim attaqués crurent être pris d’assaut par d’autres ennemis aux couleurs du Harad, à l’instar d’un des fugitifs. Le groupe de tête répliqua férocement à l’attaque ennemie. Bien que s’étant aperçus du quiproquo, les haradrim en armure durent se défendre contre les coups de leurs camarades, tout en essayant tant bien que de mal de leur expliquer la situation.

En contrebas, Imrahil, Anarzal et Elegost avaient atterris sur une botte de foin, destinée à nourrir la vingtaine de chevaux qui logeaient dans leur box. Au bout de la rangée de stalles d’écurie, les escaliers rejoignaient un espace circulaire donnant sur une impressionnante porte. Un cheval déjà scellé patientait dans l’espace circulaire.

Imrahil semblait gêné.


« Bon ... euh ... je me charge d’ouvrir la porte. Euh ... équipez deux autres carnes pendant ce temps-là ... »

Anarzal interrogea Elegost du regard, qui riait sous cape. Anarzal déverrouilla la portière d’un box et scella un cheval brun, tandis qu’Elegost s’occupait d’une jument grise. Anarzal monta prestement en selle et fit avancer son destrier vers la porte. Elegost ne monta pas son canasson mais le prit par la bride et se dirigea vers Imrahil. Le gondorien avait terminé de pousser les battants de la porte et regardait d’un air anxieux le cheval déjà scellé.
Elegost aida le fantassin, habitué à rester les pieds sur terre, à monter son cheval. Imrahil semblait crispé sur le dos de la bête, pourtant doux et répondant docilement aux ordres des pieds d’Imrahil. Elegost se préparait à monter en selle à son tour quand une colonne de suderons arriva par l’escalier. Apparemment, ils avaient régler leur différend et avaient repris la traque initiale.


« Ventre Saint-Gris ! »

Elegost tapa du pied sur une fourche, qui décolla à un mètre. Le fugitif la saisit et la lança tel un javelot sur l’haradrim de tête qui la réceptionna admirablement dans les poumons. Elegost grimpa en vitesse sur son cheval qui s’affola et galopa vers la sortie, les pieds du rôdeur pas encore dans les étriers. Il rattrapa ses deux camarades hors de la tour. Il réussit à prendre contrôle de sa monture, et les trois évadés quittèrent la tour le plus prestement possible.

Les flèches volant à quelques centimètres de leurs oreilles n’arrêtèrent pas leur course. Après avoir traversé l'étroit ponton, ils dévalèrent la colline en peinant pour rester en selle sur la surface escarpée. Au pied de la colline, ils chevauchèrent au triple galop vers l'ouest, à travers la plaine...
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Serpent   Dans la gueule du Serpent EmptyMar 13 Mai - 20:32

Le soleil déclinait quant les trois compagnons, qui empruntaient un chemin forestier, furent encerclés par une dizaine de guerriers embusqués dans des arbres, arcs à la main.

« HALTE ! »

Ils stoppèrent leurs chevaux. Imrahil et Elegost reconnurent le chef des archers.

« Mille gobelins ! Nelrhin ! Abaisse cet arc ! cria Elegost.
-C’est vous !!! Eh ben, on commençait à peine à porter votre deuil.
-Votre confiance en nous nous réchauffe le cœur, dit Imrahil en mettant pied à terre.
-On a fait la visite de la forteresse. Très amusante, bien que j’ai manqué les dortoirs, les cuisines et les geôles. Par contre, j’ai eu le droit au donjon. »

Un des rangers aperçut le troisième cavalier, en retrait des deux autres.


« Un prisonnier ?
-Ah, euh, non. C’est notre guide à la forteresse, répondit Elegost. Voici Anarzal ; un dissident haradrim. C’est un homme de confiance du capitaine Berethor, et c’est grâce à lui qu’on a réussi à mettre tout sens dessus dessous là-bas.»

Anarzal s’approcha, sans trop oser parler aux gondoriens, familiers de combattre plus de se présenter à un haradrim.

« Ne vous méprenez pas. Malgré son teint inhabituel trahissant ses origines, je suis persuadé qu’il a tué plus de ses compatriotes du Harad aujourd’hui que vous tous réunis cette semaine. »

Nelrhin, en vue des tâches de sang recouvrant l’armure de l’haradrim, n'en doutait pas un instant...
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